Maroc : Lalla Amina au paradis des chevaux

Soeur de feu le roi Hassan II et donc tante de Mohammed VI, Lalla Amina a consacré sa vie entière au développement de l’équitation sportive dans le royaume. Elle s’est éteinte le 16 août.

La princesse a créé les infrastructures nécessaires et recruté les meilleurs entraîneurs © DR

La princesse a créé les infrastructures nécessaires et recruté les meilleurs entraîneurs © DR

gouraud (1)

Publié le 12 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Dans certaines monarchies, il n’y a pas que le pouvoir qui soit héréditaire.

Il y a aussi l’amour des chevaux. Regardez, par exemple, la cour d’Angleterre. Une reine, Élisabeth II, cavalière distinguée et passionnée de courses hippiques. Son mari, le prince Philip, présida quelque temps la Fédération équestre internationale (FEI). Sa fille, la princesse Anne, fut en son temps une brillante compétitrice. Et voilà que sa petite-fille, Zara Phillips, remporte aux Jeux olympiques de Londres une jolie médaille d’argent au concours complet par équipe.

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Tandis qu’apparaissait ainsi au firmament des sports équestres une nouvelle étoile, une autre disparaissait, presque le même jour, privant la monarchie marocaine de l’une de ses personnalités les plus marquantes. Soeur de feu le roi Hassan II, et donc tante du souverain actuel, Mohammed VI, la princesse Lalla Amina a consacré sa vie entière à l’amélioration des races de chevaux au Maroc, et au développement de l’équitation sportive dans le royaume – et au-delà de ses frontières. Objectif qu’elle a fini par atteindre : le Maroc peut aligner aujourd’hui, en effet, plusieurs compétiteurs de classe internationale.

Grâce à elle, le Maroc peut aligner aujourd’hui des compétiteurs de classe internationale.

Il faut dire qu’elle avait de qui tenir. En 1889, déjà, l’écrivain voyageur Pierre Loti s’extasiait de la belle allure qu’avait à cheval le sultan Moulay Hassan, l’ancêtre du roi Hassan II, également très bon cavalier, qui fit beaucoup pour hisser le Maroc aux premiers rangs des pays éleveurs de chevaux arabes. Son fils Mohammed VI, en digne successeur, apporte lui aussi son soutien aux activités équestres : encouragement à l’élevage du cheval barbe et au maintien des traditions équestres marocaines, création d’un salon international El-Jadida), etc.

Dressage

La princesse Lalla Amina, elle, a complété l’action de ses frères et neveu en permettant le développement au Maroc des sports équestres dits olympiques : dressage, saut d’obstacles et concours complet. Elle a créé pour cela les infrastructures nécessaires, organisé la fédération, recruté les meilleurs entraîneurs, suscité même la création d’une race de chevaux de sport typiquement marocaine.

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Grâce à son action, le Maroc est aujourd’hui le seul pays arabe à pouvoir faire bonne figure dans les compétitions de niveau « cinq étoiles ». Sa mort, le 16 août, plonge le monde équestre dans la consternation, atténuée un peu par les affirmations de vieux conteurs arabes selon lesquels il y aurait des chevaux au paradis, où Lalla Amina se trouve certainement.

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