Edward Said, le foot, l’Orient
Lors du Mondial, on a pu lire ou entendre, dans les médias occidentaux, que l’Espagne avait « raté trois pénalties contre le Maroc ». Comme si l’Occident avait (même en perdant) un rôle actif et que l’Orient, même lorsqu’il gagnait, était passif…
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L’écrivain palestinien Edward Said, en 1996. © Ulf Andersen/Aurimages
Le regretté Edward Said nous a donné, en 1978, son œuvre maîtresse, Orientalism, qui est devenue un classique des études post-coloniales – on pourrait même dire qu’il les a fondées. La thèse principale en était que l’orientalisme — surtout la peinture et la littérature du XIXe siècle – avait créé un Orient fictif dont le principal trait était la passivité. Il suffit de regarder Femmes d’Alger dans leur appartement, de Delacroix, pour comprendre cela. Ces mousmés offertes, indolentes, ne font rien. Elles semblent attendre le colon blanc… En revanche, et toujours dans cette optique, l’Occident était « actif », c’est-à-dire créateur, innovateur, aventurier, etc.
Colonialisme triomphant
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