Environnement : nous vivons au-dessus de nos moyens

Malgré le ralentissement économique, l’humanité consomme toujours plus que ce que la Terre peut produire, prévient une ONG américaine.

L’ONG Global Footprint Network (GFN) est basée à Oakland, en Californie. © Sipa

L’ONG Global Footprint Network (GFN) est basée à Oakland, en Californie. © Sipa

Publié le 1 septembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Les chiffres de la croissance ont beau dégringoler un peu partout dans le monde, la planète n’en tire aucun bénéfice. On aurait en effet pu penser que le ralentissement économique généralisé atténuerait les conséquences de l’activité humaine sur l’environnement. Eh bien, pas du tout. C’est ce que démontre l’ONG Global Footprint Network (GFN), basée à Oakland, en Californie. Cette dernière calcule chaque année la quantité de ressources disponibles sur la planète et la façon dont elles sont utilisées afin de souligner l’accroissement du déficit écologique mondial.

Vie à crédit

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Pour amener l’opinion à prendre conscience de cette réalité, GFN a défini une unité de mesure, l’hectare global (hag), et un point de repère, l’Earth Overshoot Day, ou « jour de dépassement global », qui correspond au moment de l’année où les hommes ont consommé toutes les ressources pouvant être produites par la Terre en douze mois. En 2012, cette date est tombée le 22 août. En d’autres termes, depuis ce moment nous vivons à crédit auprès de notre planète. « D’après nos estimations, notre demande en ressources renouvelables dépasse de plus de 50 % ce que la nature peut nous offrir chaque année. D’ici à la fin du siècle, notre consommation équivaudra à deux fois les capacités terrestres », peut-on lire dans l’introduction du rapport publié par GFN.

Cercle vicieux

L’organisme rappelle également que, en 1992, le jour de dépassement global était le 21 octobre. Cette année-là, une grande partie des pays de la planète s’était réunie à Rio de Janeiro dans l’espoir d’adopter de nouveaux comportements qui limiteraient la casse écologique. Vingt ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée – au contraire. Les hommes n’ont toujours pas appris à gérer convenablement leur capital naturel. C’est d’autant plus alarmant que la dégradation de l’environnement a pour conséquence de réduire les surfaces productives. Un cercle vicieux qui sera difficile à briser. Les pays riches sont évidemment les mauvais élèves compte tenu de leur mode de vie. Les États-Unis ont ainsi atteint leur jour de dépassement le 28 mars. Notre dette envers la Terre ne cesse de s’alourdir, mais elle semble moins nous préoccuper que la dette grecque ou espagnole. Pourtant, un jour, la planète ne nous fera plus crédit. 

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