Naufrage du « Joola » : le dossier est clos… et le restera

Le président sénégalais Macky Sall n’envisage pas de rouvrir l’instruction judiciaire du naufrage de Joola.

Les tombes de victimes du naufrage du Joola, à Ziguinchor, le 18 mars 2012. © AFP

Les tombes de victimes du naufrage du Joola, à Ziguinchor, le 18 mars 2012. © AFP

Publié le 31 août 2012 Lecture : 1 minute.

À l’approche du dixième anniversaire (le 26 septembre) du naufrage du Joola, le ferry qui assurait la liaison entre Dakar et la Casamance, les familles des quelque 1 900 victimes (le bilan reste très approximatif) attendent de Macky Sall un signal. Celui-ci ne sera sûrement pas judiciaire. Le nouveau chef de l’État sénégalais n’envisage en effet pas une seconde de rouvrir le dossier, clos en 2003 par le parquet sans qu’aucune inculpation soit prononcée. « Cela servirait à quoi ? glisse l’un de ses proches. Qui condamnerait-on ? Le président ? Le Premier ministre ? Les passagers eux-mêmes, qui sont montés à bord alors qu’ils savaient que le bateau était surchargé ? Ce drame est regrettable, il faut en tirer les enseignements, mais il est temps de passer à autre chose. »

Un discours qui rappelle celui que tenait en son temps Abdoulaye Wade. Et que les familles des disparus et les rares rescapés ont bien du mal à avaler. Par ailleurs, le Sénégal continuera d’apporter une assistance juridique à ses sept ressortissants (un ancien ministre, trois anciens chefs d’état-major et trois hauts fonctionnaires) poursuivis par la justice française dans la même affaire.

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