Tunisie : arrestation d’Ali Larayedh, ancien Premier ministre membre d’Ennahdha

Dans le cadre d’une enquête sur l’envoi présumé de jihadistes en Syrie et en Irak, Ali Larayedh a été arrêté le 20 décembre.

Sur cette photo d’archive prise le 26 septembre 2022, l’ancien premier ministre tunisien et chef adjoint du parti islamiste Ennahda, Ali Laarayedh, donne une conférence de presse à Tunis. © FETHI BELAID / AFP

Publié le 20 décembre 2022 Lecture : 1 minute.

Ancien ministre de l’Intérieur puis chef du gouvernement, entre 2011 et début 2014, Ali Larayedh, 67 ans, a été entendu pendant plusieurs heures au pôle judiciaire antiterroriste avant d’être écroué, selon un communiqué du parti. En septembre dernier, il avait déjà été arrêté et entendu par les services de police, avant d’être relâché trois jours plus tard. Après la révolution de 2011 qui a fait chuter la dictature de Ben Ali, la Tunisie a vu un grand nombre de jihadistes – entre 5 et 6 000 selon des organisations internationales – partir sur des terrains de conflit au Moyen-Orient et en Libye, pays voisin de la Tunisie.

Départ des jihadistes

L’enquête sur les responsabilités d’anciens dirigeants tunisiens dans le transfert de ces jeunes jihadistes a été ouverte après le coup de force du président Kaïs Saïed, qui s’est emparé le 25 juillet 2021 de tous les pouvoirs. Il avait alors suspendu puis dissous le Parlement dominé par Ennahdha, sa bête noire.

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Des partis de gauche ont accusé Ennahdha et ses plus hauts dirigeants comme Ali Larayedh, vice-président du parti, d’avoir facilité le départ des jihadistes, ce que le mouvement, dont le chef Rached Ghannouchi qui fait aussi l’objet de poursuites, dément catégoriquement.

« Farce électorale »

Dans son communiqué, le parti a dénoncé « le ciblage systématique des dirigeants d’Ennahdha » et une « tentative désespérée de l’autorité putschiste et de son président Kaïs Saïed de couvrir la farce des élections législatives boycottées par 90 % des électeurs ».
Le premier tour des législatives pour un nouveau Parlement samedi a été marqué par une participation historiquement faible de 11% des inscrits. Cette abstention record est considérée comme un camouflet pour le chef de l’État.

(avec AFP)

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