Transaharienne : Alger-Lagos d’une seule traite
Le projet de Transaharienne, lancé dans les années 1970, devrait être relancé en 2013.
Développement : l’Afrique idéale
C’était le temps des rêves, et parfois des éléphants blancs ! Nous sommes au début des années 1970, le pétrole n’est pas cher, l’Algérie est pleine d’ambitions et l’Afrique de l’Ouest encore portée par un vent issu des indépendances. Sous l’égide des Nations unies, la transsaharienne est lancée : 8 957 km de goudron doivent relier Alger, Niamey (Niger), Lagos (Nigeria) et N’Djamena (Tchad), ainsi que Gabès (Tunisie) et Tombouctou (Mali), pour rejoindre les réseaux routiers qui mènent aux capitales Tunis et Bamako. Une toile d’araignée en plein Sahara. Mais aujourd’hui, des milliers de kilomètres manquent encore. Notamment le dernier maillon nigérien entre Arlit et le poste-frontière d’Assamaka. Après l’obtention d’un financement du fonds koweïtien de développement économique (4,5 milliards de F CFA, soit près de 7 millions d’euros) en mars dernier, les travaux doivent débuter en 2013. « Cette route va offrir un gain de temps de vingt jours pour accéder aux ports méditerranéens », explique Amadou Boubacar Cissé, le ministre du Plan, de l’Aménagement du territoire et du Développement communautaire.
Fiche technique
– Année de lancement : début des années 1970
– Coût estimé : 1,5 milliard d’euros
– Année de livraison : inconnue
Le tronçon vers N’Djamena demande également à être terminé. Le temps sera alors venu de se concentrer sur la deuxième « autoroute à travers les sables », entre Adrar (Algérie) et Tombouctou (Mali). En espérant que, d’ici là, les éventuels péages puissent se substituer aux barrages routiers tenus par des djihadistes chèche au vent.
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