Tunisie : l’Isie, instance de la discorde

La possible nomination de Kaïs Saïed, un spécialiste du droit constitutionnel, à la tête de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) provoque des tensions entre Hamadi Jebali, le chef du gouvernement, et Mustapha Ben Jaafar, président de l’ANC.

Kaïs Saïed pourrait être nommé à la tête de l’Isie. © D.R.

Kaïs Saïed pourrait être nommé à la tête de l’Isie. © D.R.

Publié le 16 août 2012 Lecture : 1 minute.

Alors que la rédaction de la Constitution tunisienne piétine en raison de profonds désaccords sur la question des libertés et du statut des femmes, l’Assemblée nationale constituante (ANC) travaille à la mise en place de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), chargée de l’organisation des prochains scrutins. Le gouvernement avait laissé entendre qu’il pourrait reconduire à sa tête Kamel Jendoubi, mais certaines sources suggèrent que le poste échouera finalement à Kaïs Saïed, un spécialiste du droit constitutionnel soutenu par Abderrazak Kilani, le ministre délégué chargé des Relations avec l’ANC et proche de Hamadi Jebali, le chef du gouvernement. Cette nomination suscite des tensions entre ce dernier et Mustapha Ben Jaafar, président de l’ANC, qui est favorable à Jendoubi.

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