En Libye, un pilote pro-Haftar échangé contre quinze prisonniers de l’Ouest

Les autorités de Tripoli ont relâché un aviateur des forces de l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, capturé en 2019, dans le cadre d’un échange de détenus entre camps rivaux, selon les médias locaux.

Le chef militaire des forces de l’Est, Khalifa Haftar, après un discours à Benghazi le 24 décembre 2022. © Abdullah Doma / AFP

Publié le 27 décembre 2022 Lecture : 1 minute.

Un pilote des forces pro-Haftar, qui avait été capturé en 2019 par les troupes du gouvernement libyen, a été relâché par les autorités de Tripoli dans le cadre d’un échange de prisonniers entre camps rivaux, ont rapporté les médias locaux le lundi 26 décembre. Appréhendé lors de l’offensive menée par le maréchal Haftar pour conquérir Tripoli, l’homme a été libéré en échange de quinze prisonniers de l’ouest libyen qui étaient détenus par le camp de l’Est, ont précisé les médias, citant des sources gouvernementales et militaires.

L’échange a eu lieu à al-Chouiref, une petite localité dans la région de Joufra, dans le centre de la Libye, zone sous le contrôle militaire de Haftar. Des images montrant le pilote, barbe longue et vêtu d’une tunique et d’un gilet traditionnel libyen, ont circulé lundi sur les réseaux sociaux.

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Milices armées et mercenaires étrangers

Après le soulèvement ayant entraîné la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’est trouvée prise dans des luttes de pouvoirs rivaux, d’une myriade de milices armées et de mercenaires étrangers disséminés dans le pays, sur fond d’ingérences étrangères. Début avril 2019, le maréchal Haftar avait tenté, sans succès, de prendre le contrôle de la capitale libyenne, siège du gouvernement reconnu par l’ONU, mais son offensive s’est soldée par un échec en juin 2020.

En décembre 2019, les troupes du gouvernement libyen basé à Tripoli et reconnu par l’ONU avaient abattu un avion de combat MiG-23 des pro-Haftar au sud de Zaouia (45 km à l’ouest de Tripoli), et capturé son pilote. Les forces pro-Haftar avaient alors confirmé la perte d’un MiG-23, mais attribué le crash à « une panne technique », reconnaissant la capture du pilote qui s’était éjecté de l’appareil.

(avec AFP)

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