Face au M23, bientôt un service militaire obligatoire en RDC ?

Alors que le M23 a annoncé qu’il se retirait de Kibumba, localité située près de Goma, dans l’Est, le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda Kurhenga, a déclaré mardi qu’il fallait « construire une armée pour protéger » le pays.

Des membres du M23 à Kibumba, près de Goma, dans l’est de la RDC, le 23 décembre 2022. © GLODY MURHABAZI / AFP

Publié le 28 décembre 2022 Lecture : 2 minutes.

Le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda Kurhenga, a évoqué la possibilité d’instaurer « un service militaire obligatoire » ou « contractuel de cinq [voire] dix ans » à l’occasion de la présentation officielle du « document de politique de défense » de la RDC. « Il faut construire une armée pour protéger » le pays, a-t-il souligné.

Cette nouvelle politique de défense inclut notamment l’instauration d’une industrie militaire et d’une école de cadets, ainsi que la création d’une armée de réserve et la mise en place d’une force capable de lutter contre la cybercriminalité et la criminalité (trans)frontalière », a énuméré le membre du gouvernement.

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« Espions rwandais »

Dans la soirée, l’armée et la police ont par ailleurs présenté à la télévision publique cinq présumés « espions rwandais » et un militaire congolais arrêtés à Kinshasa, accusés de préparer des « actions d’envergure », sans plus de détails. Une annonce qui intervient dans un climat de tensions avec Kigali, que Kinshasa accuse de soutenir activement le M23.

Dans la province du Nord-Kivu, une coalition de groupes armés affirmant se battre contre le M23 a de son côté appelé mardi les autorités à fonder un service de « paramilitaires ». « Nous voulons la création d’une brigade spéciale composée des “résistants” qui [ne soit] pas attachée aux FARDC », mais relève plutôt d’un « service paramilitaire ou de gardes-frontières », a déclaré à la presse Jules Mulumba, porte-parole de la coalition de groupes armés.

Tshisekedi appelle « la jeunesse » à « s’organiser »

Début novembre, le président Félix Tshisekedi avait déjà appelé « la jeunesse » à « s’organiser en groupes de vigilance en vue de soutenir les forces armées » du pays face au M23, qui a conquis de vastes zones du Nord-Kivu ces derniers mois, progressant jusqu’à quelques dizaines de kilomètres de Goma.

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Au cours d’une cérémonie, vendredi, en présence de la force militaire régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), le M23 a annoncé son retrait de la position stratégique de Kibumba, près de Goma. Mais l’armée a qualifié de « leurre » cette annonce de désengagement.

(avec AFP)

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