La BRVM renonce à se doter d’un compartiment PME
Le projet de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de créer un compartiment dédié aux PME ne serait plus à l’ordre du jour. La place boursière d’Abidjan table sur huit ou neuf introductions en 2014
Huit ou neuf introductions à la BRVM sont pressenties pour 2014, parmi lesquelles les sénégalais Matforce et Money Express. © Olivier/JA
Publié le 18 décembre 2013 Lecture : 1 minute.
La création d’un compartiment dévolu aux PME à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) n’est plus d’actualité. Comme l’indique un connaisseur du dossier, « les annonces faites par l’ancien directeur général, Jean-Paul Gillet, étaient complètement infondées. Les entreprises ne sont pas prêtes ».
Huit ou neuf introductions
Désormais, les filiales, les multinationales et les groupes régionaux sont la priorité de la Bourse basée à Abidjan. Huit ou neuf introductions sont pressenties pour 2014. Outre les sociétés sénégalaises Matforce et Money Express, la BRVM pourrait voir arriver à la cote le groupe hôtelier Azalaï, la filiale de la junior minière canadienne Sama Resources et même une filiale d’une société du CAC 40. L’État ivoirien devrait aussi recourir à la Bourse pour céder ses parts dans plusieurs banques, dont la Société ivoirienne de banque (SIB) et la BIAO.
Valeurs de croissance
Cette annonce rejoint le diagnostic sévère prononcé par Edoh Kossi Amenounve, le directeur général actuel de la BRVM, en novembre 2013 : « Les mécanismes destinés aux PME sur les bourses de Paris ou Londres par exemple et même en Afrique, au Maroc, au Kenya et en Égypte ont échoué. Le plus important ici est de ne pas se faire d’illusions. Le marché boursier n’est pas la seule source de financement pour les PME. »
Pour autant, il laissait, à l’époque, la porte ouverte à l’idée d’un compartiment « valeurs de croissance », destiné à accompagner les petites structures. La BRVM a étudié la création d’un fonds d’accompagnement à l’introduction en bourse pour les PME, à l’image de la Bourse d’Accra, allant « au delà des préférences fiscales et des tarifs préférentiels » et pouvant « intéresser les capital-risqueurs au moment de sortir de leurs investissements. » Ce projet semble ne plus être à l’ordre du jour.
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