Au Cameroun, luttes d’influence pour la présidence de l’ordre des médecins
Prévue pour se tenir le 29 décembre dernier, l’élection du président de l’ordre national des médecins du Cameroun a été reportée sine die. Alors que plusieurs candidats sont en lice, le gouvernement veut en réalité mettre la main sur cette institution, qui réunit 13 000 praticiens. Explications.
Les votants et la commission électorale, présidée par le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, ne se sont pas accordés sur les conditions du scrutin. Entre autres sources de tensions, les participants se sont chamaillés à propos des 638 médecins inscrits à l’Ordre en 2022, à la suite d’une procédure jugée « illégale » par une partie d’entre eux.
En effet, selon les textes en vigueur, leur adhésion est validée par le conseil de l’institution… lequel n’a pas siégé depuis mai 2021. « Nous soupçonnons légitimement que ces inscriptions aient été faites uniquement pour favoriser un candidat proche du pouvoir », estime un praticien. Mais que vient donc faire le gouvernement au centre de cette bataille électorale ?
« Immixtion inédite »
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