Ce que l’arrivée d’un actionnaire asiatique chez Meridiam signifie pour l’Afrique

L’investisseur français – très présent dans les projets d’infrastructures du continent – s’apprête à accueillir un actionnaire sud-coréen. Derrière cette opération se profile une ouverture à l’Asie. L’Afrique risque-t-elle d’être délaissée ? 

Thierry Déau, fondateur et président de Meridiam, à Paris, le 25 août 2021. © Vincent Fournier pour JA

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Publié le 6 janvier 2023 Lecture : 3 minutes.

Révélée par le quotidien français Les Échos et confirmée par Jeune Afrique, l’information n’est pas passée inaperçue. Un assureur sud-coréen s’apprête à prendre 20 % des parts de Meridiam, le mastodonte français de l’investissement greenfield. Une augmentation de capital – estimée autour de 200 millions de dollars selon nos sources – qui valorise la société, créée par Thierry Déau en 2005, à plus de 1 milliard d’euros.

L’opération, qui intervient deux ans après le rachat par Veolia des actifs de Suez, donne à penser que Meridiam envisage de se lancer dans une aventure asiatique, lui qui s’était d’abord tourné vers l’Europe et l’Amérique du Nord, puis, plus récemment, vers l’Afrique. Sur ce dernier continent, où il a pris pied en 2015, Meridiam s’est constitué un solide portefeuille de 4 milliards d’euros, répartis sur une dizaine de projets.

Pourtant, après les débuts encourageants de son premier véhicule, Meridiam Infrastructure Africa Fund (MIAF), bouclé en 2019 à 546 millions d’euros, l’investisseur traverse aujourd’hui une période délicate.

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