Tennis : Serena Williams, tel un phénix
Renaître de ses cendres, la championne américaine de tennis Serena Williams en a fait sa spécialité tout au long de sa carrière.
Le 7 juillet dernier, à 30 ans, la célèbre joueuse a gagné son cinquième tournoi de Wimbledon. Un énième come-back au sommet pour celle qui, après deux opérations du pied et une embolie pulmonaire en 2011, était tombée à la 200e place du classement mondial de la Women’s Tennis Association. À la fin du match, Serena s’est allongée sur le cours qu’elle connaît par coeur et a déclaré, la voix tremblante : « C’est un incroyable retour. Tous les titres sont spéciaux, mais celui-là l’est encore plus. Je ne rêvais même pas de pouvoir revenir ici. »
Elle possède pourtant l’un des palmarès les plus impressionnants de l’histoire du tennis : 42 titres, dont 14 du Grand Chelem. L’ancienne numéro un mondiale surpasse même son aînée, Venus. Sa rivale sur le terrain, sa plus grande complice en dehors. Leurs vies, leurs parcours, sont indissociables.
Née pour gagner
Tout commence en 1978. Richard Williams, père de famille d’une banlieue de Los Angeles, décide, après avoir regardé un match de tennis à la télévision – et vu le montant des récompenses -, d’avoir deux autres filles et d’en faire « les meilleures [joueuses de tennis, NDLR] que la Terre ait portées ». Nées à un an d’intervalle, Venus et Serena vont rapidement réaliser ce dessein paternel. Raquette en main à 4 ans, programmées pour réussir, elles deviennent toutes deux professionnelles à 14 ans. Quand elles débarquent dans le monde aseptisé du tennis des années 1990, les deux jeunes femmes noires détonnent. Tresses afros, perles, bijoux et couleurs : c’était ça, les soeurs Williams ! Serena a d’ailleurs lancé sa propre ligne de vêtements en 2004 : Aneres – son prénom inversé.
Très pieuse
Les deux soeurs deviennent de véritables icônes. Serena est la plus sulfureuse. Très disciplinée, très pieuse – elle est Témoin de Jéhovah -, elle se distingue par ses coups de gueule fracassants. Comme en demi-finale de l’US Open 2009 où, pour avoir menacé une juge de ligne – « Je jure devant Dieu de vous enfoncer la balle dans la gorge » -, elle avait écopé d’une amende record de 82 500 dollars (54 700 euros). Après la maladie, les blessures et un drame – l’assassinat de l’une de ses soeurs en 2003 -, Serena Williams semble aujourd’hui sereine.
Seuls quatre titres du Grand Chelem lui manquent pour égaler Martina Navratilova et Chris Evert. « C’est le début d’une grande période. Ma carrière n’est pas finie », a-t-elle lancé après sa dernière consécration. Pas de doute donc, la légende est bien vivante…
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