Souha Arafat : la veuve et le poison

L’épouse de l’ancien leader palestinien,Yasser Arafat, revient sur le devant de la scène avec de nouveaux éléments qui étayent la thèse de l’empoisonnement.

Souha et Yasser Arafat. © AFP

Souha et Yasser Arafat. © AFP

Publié le 12 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

Absente dans les médias depuis ses ennuis, en août 2007, avec le clan Ben Ali-Trabelsi en Tunisie, où elle résidait, Souha Arafat, née Tawil, 49 ans, revient sur le devant de la scène à la suite des conclusions d’un laboratoire suisse laissant entendre que son défunt mari, Yasser Arafat, ancien président de l’Autorité palestinienne, décédé le 11 novembre 2004, aurait été empoisonné au polonium.

On pourrait faire de nombreux reproches à la veuve, mais nul ne saurait nier sa constance. Sa meilleure ennemie, Leïla Ben Ali, l’affirme dans son livre, Ma vérité. Selon l’ex-première dame tunisienne, Souha Arafat était « persuadée que le leader palestinien avait été empoisonné […]. En avait-elle les preuves ? Probablement ». La veuve, aujourd’hui exilée à Malte, n’en a jamais fait état publiquement. Reste que l’Institut de radiophysique de Lausanne, à qui elle avait confié les vêtements que portait le leader palestinien durant ses derniers jours, vient de confirmer ses propos accusateurs. Saisissant la balle au bond, elle a autorisé le laboratoire à prélever des échantillons sur la dépouille enterrée à Ramallah, afin de vérifier les résultats – autorisation requise par Mahmoud Abbas pour lancer la procédure. Le président de l’Autorité palestinienne a aussi demandé la contre-signature de Nasser al-Qidwa, ancien représentant permanent de la Palestine auprès de l’ONU et neveu du défunt.

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Sous le coup d’un mandat d’amener émis par la justice tunisienne pour corruption, inquiétée par la justice française en raison de transferts financiers à son profit, Souha Arafat ne pourra pas rebondir pour autant. Honnie par les dirigeants palestiniens, impopulaire dans les Territoires – aussi bien dans la bande de Gaza que dans sa Cisjordanie natale -, la fille de Raymonda Tawil, célèbre journaliste palestinienne, aura bien du mal à tirer profit du nouvel élément lié au décès suspect de Yasser Arafat et à espérer une quelconque réhabilitation. L’image de la veuve est sans doute trop abîmée. 

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