Au Togo, rare rassemblement de l’opposition

L’opposition togolaise a tenu samedi 14 janvier à Lomé son premier meeting dans la capitale après plus de deux années d’interdiction.

Lors d’une manifestation de l’opposition togolaise, en septembre 2017, à Lomé. Photo d’illustration. © Matteo Fraschini KOFFI / AFP

Publié le 15 janvier 2023 Lecture : 1 minute.

Depuis mars 2020 et la découverte du premier cas de Covid-19 dans le pays, toutes les manifestations de l’opposition étaient interdites. Pour la première fois après plus de deux années, des militants de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) – qui regroupe sept partis politiques de l’opposition et six organisations de la société civile – se sont rassemblés sur une petite place publique à Bè Kodjindji, l’un des fiefs traditionnels de l’opposition.

« Il faut que les Togolais se mobilisent »

La DMK avait déjà organisé un premier meeting fin novembre dans la ville de Vogan, située à environ 67km au nord-est de Lomé.

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« J’ai le sentiment que nous venons de franchir encore une nouvelle étape dans la lutte que nous menons pour libérer le pays. Nous avons démontré qu’il est désormais possible d’organiser des meetings à Lomé et partout au Togo, a déclaré à l’AFP Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordonnatrice de la DMK. Il faut que la vie politique reprenne, il faut que les Togolais se mobilisent pour sauver ce pays, qui est en très mauvais état, 60 ans après l’indépendance. »

Préoccupations sécuritaires

Tour à tour, les responsables de ce regroupement ont sévèrement critiqué la gestion du pouvoir en place. Ils ont également dénoncé le « silence » des autorités sur la situation sécuritaire dans l’extrême nord du pays.

« Le gouvernement ne dit plus rien sur les attaques terroristes dans le nord du pays (…) Nous sommes tous des Togolais et devons savoir ce qu’il se passe avec nos soldats », a martelé Gérard Adja, l’un des responsables de la DMK.

Depuis novembre 2021, le Togo a subi au moins cinq attaques dont deux meurtrières dans l’extrême nord du pays, en proie à des incursions des combattants jihadistes présents de l’autre côté de sa frontière. En décembre, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a remplacé le ministre de la Défense et profondément remanié le haut commandement militaire.

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(Avec AFP)

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