Anatole Collinet Makosso, à la force du poignet
Ministre de l’Éducation civique et de la Jeunesse du Congo.
En cette fin d’après-midi, Anatole Collinet Makosso, 47 ans, arrive au siège de Jeune Afrique. La surprise est de taille : avec quarante-cinq minutes d’avance sur l’heure du rendez-vous, il est plus que ponctuel ! Ministre de l’Éducation civique et de la Jeunesse du Congo-Brazzaville depuis août 2011, ce natif de Pointe-Noire a connu un parcours dans lequel la formation aura été le fil conducteur. Instituteur, licencié en droit public, professeur de lycée…
Dès 1998, il est nommé conseiller à la présidence de la République. Protégé d’Antoinette Sassou Nguesso, l’épouse du chef de l’État, à laquelle il est très dévoué, il devient son directeur de cabinet. Ce qui ne l’empêche pas de passer deux ans à l’École nationale d’administration et de magistrature, avant d’être promu substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Brazzaville. Il perfectionne sa formation au Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Paris, à l’Institut d’études diplomatiques du Caire, avant de soutenir une thèse de doctorat en droit international à l’université Panthéon-Assas.
« Alors que j’étais déjà dans la vie professionnelle, j’avais toujours l’impression qu’il y avait, dans ma vie, quelque chose d’inachevé, explique-t-il. J’étais complexé à l’égard de ceux qui en savaient plus que moi. J’ai fini par comprendre que rien ne vaut une bonne formation. »
Pour la première fois ministre, Anatole Collinet Makosso a une idée précise de sa mission : « Le président a bien défini les choses en me confiant le portefeuille de l’Éducation civique et de la Jeunesse. Il n’a pas dit "éducation civique de la jeunesse" pour une simple raison : cela concerne tout le monde. » Son action comprend trois volets : l’éducation morale, l’éducation civile et l’éducation à la citoyenneté. Il dit vouloir inculquer à ses compatriotes le goût des valeurs anciennes et le respect des symboles de l’État, des droits et des devoirs du citoyen. « Il faut amener les Congolais à renoncer aux antivaleurs, à développer des comportements qui les conduiront vers la créativité, le mérite, l’effort », assène-t-il. Il espère pousser la jeunesse à développer l’esprit d’entreprise. Marié et père de quatre enfants, Il ne boit pas, ne fume pas. Ses loisirs ? Le travail.
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