Pour Ibrahim Traoré, une nouvelle phase de la guerre contre le terrorisme s’ouvre au Burkina

Quelques jours après l’enlèvement d’une cinquantaine de femmes dans le nord du pays, le président de la transition s’est exprimé au sujet des attaques de jihadistes qui se multiplient contre les civils.

Ibrahim Traoré pendant la cérémonie d’hommage à Thomas Sankara, pour les 35 ans de sa mort, le 15 octobre 2022. © OLYMPIA DE MAISMONT / AFP

Publié le 18 janvier 2023 Lecture : 2 minutes.

Lors d’une rencontre, mardi 17 janvier, à l’université de Ouagadougou avec des étudiants venus de tout le pays, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè, s’est exprimé au sujet de l’enlèvement d’une cinquantaine de femmes par des jihadistes présumés, les 12 et 13 janvier derniers. « Aujourd’hui une autre phase est enclenchée par les terroristes. Sur le volet militaire, nos hommes sont déterminés à les affronter, ils commencent donc à s’en prendre aux populations civiles innocentes, à les humilier, à les tuer », a-t-il déclaré.

Des recherches terrestres et aériennes sont en cours pour retrouver les victimes, enlevées dans deux localités au nord et à l’ouest de la commune d’Arbinda (nord), une commune de la région du Sahel, zone sous blocus de groupes jihadistes. L’ONU a exigé leur libération « immédiate ».

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Ravitaillement aérien

Selon une source sécuritaire, « le ravitaillement d’Arbinda a débuté mardi matin », par voie aérienne. « Il y a eu deux rotations d’hélicoptère (…). Il était temps car cela fait des mois qu’on n’a rien à manger. Juste des feuilles qui se font rares aussi. Ce matin quelques dizaines de personnes avaient entamé une manifestation pour exiger ce ravitaillement avant d’apercevoir l’hélicoptère », a confirmé Souleymane, un habitant d’Arbinda.

« L’idéal serait d’avoir très rapidement un convoi terrestre car la population est nombreuse et compte uniquement sur ces ravitaillements pour tenir et ne pas mourir de faim », a ajouté Amadou, un autre habitant. Mardi soir, l’état-major burkinabè a demandé « à toutes les bonnes volontés de mettre à la disposition de l’armée, à titre gratuit ou à prix social, des camions avec conducteurs pour le transport des vivres et des denrées de première nécessité », afin « d’assurer le ravitaillement des populations vivant dans les zones à fort défi sécuritaire ».

« Depuis octobre, le nombre d’attaques se multiplie », a reconnu mardi le capitaine Traoré. Selon lui les groupes jihadistes qui sévissent notamment dans le nord et l’est du pays se sont « mis à l’œuvre » pour « décourager dès le départ » les nouvelles autorités de la transition. « Nous sommes résolus à résoudre cette question terroriste. Cette guerre, nous ne l’avons pas choisie. Le Burkina n’a attaqué personne. Nous avons été attaqués et nous nous défendons depuis lors », a-t-il martelé.

(Avec AFP)

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