Paul Biya, Fame Ndongo et le principe du chef qui a toujours raison

Le culte de la personnalité est l’apanage des régimes totalitaires. Mais les anciens partis uniques en perpétuent la pratique, parfois en dépit de tout bon sens.

Le président du Cameroun, Paul Biya, au sommet États-Unis – Afrique, à Washington, DC, le 13 décembre 2022. © Kevin Dietsch/Getty Images/AFP

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  • Georges Dougueli

    Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.

Publié le 26 janvier 2023 Lecture : 3 minutes.

La technologie est une traîtresse. Laissez un micro ouvert et il n’aura pas l’intelligence de censurer, de couper, de mentir ou de dénaturer. Il révèlera la vraie nature de nos vénérés dirigeants, celle qu’ils cachent sous l’épais vernis de la communication politique. Il montrera sans fard ce que sont nos puissants sans leur armée de conseillers et autres collaborateurs. Autant la technologie est mise à contribution pour donner d’eux l’image d’« hommes dieux » infaillibles, autant cet instrument indiscret peut tout détruire en captant sans discernement une conversation qui n’était pas destinée à être rendue publique.

« Créature » de…

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