Sommet de Bercy, demandez le bilan !

Au coeur de la conférence organisée par le ministère français de l’Économie : la relance des échanges commerciaux avec l’Afrique. En première ligne : Pierre Moscovici, qui a réuni 600 hôtes de marque.

Pierre Moscovici et Ngozi Okonjo-Iweala au Sommet de Bercy. © DGTresor/Flickr

Pierre Moscovici et Ngozi Okonjo-Iweala au Sommet de Bercy. © DGTresor/Flickr

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 10 décembre 2013 Lecture : 3 minutes.

Mille trois cents demandes, plus de 600 personnalités présentes, dont quatre chefs d’État et une trentaine de ministres de l’Économie et des Finances, une bonne centaine d’articles de presse au ton plutôt élogieux… La conférence économique organisée à Paris le 4 décembre, l’avant-veille du sommet de l’Élysée, a remporté un vif succès.

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Relances

Situé face à Bercy, le centre de conférences Pierre-Mendès-France était plein à craquer. Pierre Moscovici, le ministre de l’Économie et des Finances, hôte de l’événement, était aux anges. « C’est la deuxième fois seulement qu’un chef de l’État vient prononcer un discours ici », s’est-il réjoui.

« Et c’est la première fois depuis qu’il est au pouvoir que François Hollande participe à un événement organisé dans un ministère », a renchéri un proche de Moscovici, tout aussi satisfait de la présence, à la nuit tombée, de trois dirigeants africains, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Sénégalais Macky Sall et le Tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete, venus s’exprimer dans une ambiance détendue.

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Kaba Nialé étourdie ?


Le 4 décembre, Bercy a accueilli le temps d’un déjeuner sélect plus d’une centaine de convives, personnalités et ministres, pour la plupart invités par les quatorze entreprises sponsors de l’événement.

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Une absence a été d’autant plus remarquée qu’elle n’avait pas été signalée : celle de Kaba Nialé.

On avait pourtant réservé une place de choix à la ministre ivoirienne chargée de l’Économie et des Finances, à la gauche de Pierre Moscovici, et non loin de Ngozi Okonjo-Iweala, son homologue nigériane. Quelques heures plus tard, la ministre débarquait, tout sourire, dans le centre de conférences…

F. M.

La journée aura été tout entière tournée vers le secteur privé et la relance des relations économiques entre la France et l’Afrique. Paris, dont la part de marché a chuté de 10 % à 4,7 %, entend déjà renouveler l’événement.

Dès l’année prochaine, le Medef, l’organisation patronale française, et Business Africa, la fédération des patronats d’Afrique, organiseront une rencontre de ce type, cette fois sur le continent.

Fondation

Dynamique, offensive, la France se veut tournée vers l’avenir « après une décennie perdue en débats stériles sur la manière de se positionner en Afrique », a souligné Moscovici.

Conformément à l’une des recommandations du rapport dirigé par l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine et remis au ministre à cette occasion, une fondation publique-privée franco-africaine devrait rapidement voir le jour.

François Hollande a quant à lui confirmé l’objectif déjà annoncé par Pierre Moscovici dans Jeune Afrique : doubler les échanges commerciaux franco-africains ainsi que l’aide française en faveur de l’Afrique.

Le président, qui a semblé particulièrement apprécier ce moment de répit au milieu de ses difficultés quotidiennes, espère que ces échanges déboucheront sur la création de 200 000 emplois en France. 

A vos bons coeurs

Pas un sou (ou presque) ne sortira de la poche du contribuable français. La conférence de Bercy, qui a coûté 275 000 euros, a été financée aux trois quarts par des entreprises. Les quatorze sponsors ont apporté 180 000 euros (50 000 euros pour le principal partenaire, Total).

Quant aux entreprises françaises non sponsors, elles ont été également sollicitées sur la base du volontariat, à partir de 200 euros, ce qui a permis de recueillir 30 000 euros, laissant à l’État une contribution de 65 000 euros.

F. M.

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