Washington fait pression pour alléger la dette zambienne

En visite à Lusaka, la secrétaire d’État américaine au Trésor a promis au président zambien de faire pression sur les créanciers du pays, et notamment la Chine, pour alléger sa dette colossale.

La secrétaire d’État au Trésor des États-Unis, Janet Yellen accueillie par le président zambien Hakainde Hichilema (R), à Lusaka, le 23 janvier 2023. © SALIM DAWOOD / AFP

Publié le 24 janvier 2023 Lecture : 1 minute.

Les États-Unis ont promis de faire pression sur les créanciers de la Zambie, et notamment la Chine, pour alléger la dette colossale du pays d’Afrique australe en défaut de paiement, qui tente de restructurer ses emprunts.

« Nous continuerons à faire pression pour que les principaux créanciers, bilatéraux et du secteur privé, participent de manière significative à l’allègement de la dette de la Zambie, en particulier la Chine », a affirmé la secrétaire d’État américaine au Trésor, Janet Yellen, en visite à Lusaka le 23 janvier dans le cadre d’un voyage d’une dizaine de jours en Afrique. Le « traitement de la dette de la Zambie est une priorité absolue pour le Trésor », a-t-elle ajouté à l’issue d’une rencontre avec le ministre zambien des Finances, Situmbeko Musokotwane.

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Elle s’est également entretenue avec le président Hakainde Hichilema. Ce dernier a dit espérer que la restructuration de la dette du pays soit achevée au cours des deux prochains mois : « Tant que nous ne résoudrons pas cette question, cela faussera les progrès que nous avons réalisés jusqu’ici ».

Frénésie

En 2020, la Zambie a été le premier pays africain à se retrouver en défaut de paiement sur sa dette extérieure – estimée à 17,3 milliards de dollars – depuis le début de la pandémie de Covid-19. Sa dette avait explosé sous Edgar Lungu, qui avait contracté des emprunts massifs pour financer une frénésie de projets d’infrastructures pendant ses six années à la présidence.

Le président Hichilema, élu en 2021 sur des promesses d’éradiquer la corruption et ressusciter l’économie, a permis d’améliorer les relations du pays avec ses créanciers et les donateurs internationaux.

Le FMI et la Banque mondiale ont débloqué des aides. Le G20 a aussi convenu d’un « cadre commun » pour la restructuration de la dette des pays les plus pauvres mais sa mise en œuvre est lente. Les États-Unis accusent la Chine, principal créancier de nombreux pays africains, de ralentir le processus.

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(avec AFP)

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