Bourse : Casablanca et Abidjan se rapprochent
À l’occasion de la conférence annuelle de l’association des Bourses africaines (Asea), la BRVM et la Bourse de Casablanca ont signé un accord de partenariat pour renforcer leur coopération.
En marge de la 17e conférence annuelle de l’African Securities Exchange Association (Asea) qui s’est tenue à Abidjan, le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Edoh Kossi Amenounve, et le directeur général de la Bourse de Casablanca, Karim Hajji, ont signé une convention de partenariat, dans le but de renforcer la coopération entre les deux Places financières. Ce partenariat porte sur quatre axes principaux : l’échange d’informations et d’expériences, la formation et l’assistance technique, la promotion des deux marchés et le développement des doubles cotations.
Meilleure intégration
L’accord vise « une meilleure intégration entre les deux marchés, tout en veillant à leur développement mutuel », souligne un communiqué de la Place casablancaise. Pour Edoh Kossi Amenounve, cité par la même source, « ce partenariat est une bonne illustration de la nouvelle dynamique de coopération économique et financière Sud-Sud et particulièrement celle existant entre le Maroc et les pays membres de l’UEMOA. »
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Une commission mixte a été créée pour suivre trimestriellement l’état d’avancement des actions. En janvier 2014, une délégation de la BRVM se rendra à Casablanca pour étudier les outils utilisés aux niveaux technologique (monitoring, sécurité), opérationnel et relationnel avec les investisseurs et émetteurs, ainsi que pour fixer les modalités de transfert de ce savoir-faire.
Développement
Basée à Abidjan, la BRVM est une place commune à huit pays africains, à savoir la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Bénin, le Togo et la Guinée-Bissau.
À l’ouverture de l’Asea, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a indiqué vouloir dynamiser la Bourse d’Abidjan, notamment grâce à la privatisation d’une quinzaine d’entreprises actuellement à l’étude. « Dans un contexte de réduction de l’aide publique au développement en provenance des bailleurs internationaux, les marchés financiers ont pris une nouvelle importance, a-t-il conclu, en particulier pour le financement des grands projets d’infrastructures dont la région a besoin pour renforcer son intégration économique. »
La Bourse de Casablanca s’apprête à accueillir à la cotation, après deux ans d’inactivité, le premier producteur d’électricité privé au Maroc, Jorf Lasfar Energy Company (JLEC), jusque-là filiale à 100 % de l’émirati Taqa.
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