Les 49 soldats ivoiriens qui étaient détenus au Mali ont été décorés
Graciés par Assimi Goïta et libérés début janvier, les militaires ont été félicités par le chef d’état-major de l’armée ivoirienne. Durant six mois, ils ont été au cœur d’un bras de fer politico-judiciaire entre Abidjan et Bamako.
Au total, ce sont 852 militaires – 850 soldats et deux gendarmes – déployés dans le cadre de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) qui ont été faits chevaliers de l’Ordre national ivoirien lors d’une cérémonie « particulière et chargée de symbole », selon le chef d’état-major Lassina Doumbia.
« Cette présence a contribué à garantir la sécurité de nos frontières », a-t-il poursuivi, déplorant toutefois « un épisode malencontreux », en référence à l’arrestation des 49 soldats. La Côte d’Ivoire « mettra toujours tout en œuvre pour leur garantir protection et sécurité, surtout lorsqu’aucun acte délictueux n’a été commis », a-t-il martelé.
Des éléments ivoiriens à Tombouctou et Mopti
Arrêtés le 10 juillet à Bamako, ces membres des forces armées ivoiriennes étaient soupçonnés d’être des « mercenaires » par les autorités maliennes et ont été condamnés à vingt ans de réclusion. Trois femmes soldats libérées en septembre avaient quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace.
La Côte d’Ivoire a toujours affirmé que ces éléments effectuaient une mission pour l’ONU dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma, dont elle a annoncé en novembre que ses troupes se retireraient progressivement d’ici août 2023.
Selon un responsable de la communication de l’armée ivoirienne, 870 de ses hommes sont actuellement déployés dans ce cadre, 650 à Tombouctou (Nord-Ouest) et 220 à Mopti (Centre).
« Reprendre des relations normales » avec Bamako
Au terme de mois de tensions entre la Côte d’Ivoire et le Mali, en particulier au moment de l’arrestation des soldats, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré – le jour de leur retour – vouloir « reprendre des relations normales » avec Bamako. Il a invité Assimi Goïta à effectuer une visite à Abidjan.
Après avoir poussé vers la sortie l’ancien allié français, qui a achevé son retrait du Mali en août 2022, le régime malien a plusieurs fois critiqué vivement la Minusma, déployée depuis 2013, et dont le mandat a encore été renouvelé, en juin dernier, pour un an.
(Avec AFP)
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