Rencontre entre Abdallah II de Jordanie et Benyamin Netanyahou à Amman
Le Premier ministre israélien s’est rendu à Amman où il a abordé les questions de coopération et du statut de l’esplanade des Mosquées avec le monarque hachémite.
Ce 24 janvier, le roi Abdallah II de Jordanie a reçu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, une rencontre rare entre dirigeants des deux pays voisins dont les relations connaissent des tensions ces dernières années.
Selon un communiqué du Palais royal, le roi de Jordanie a souligné « la nécessité de respecter et de ne pas toucher au statu quo historique et juridique sur l’esplanade des Mosquées« , au cœur des tensions israélo-palestiniennes.
« Provocation »
La courte visite du nouveau ministre israélien de la Sécurité nationale, et figure de l’extrême droite, Itamar Ben Gvir, sur l’esplanade des Mosquées avait soulevé une vague de condamnations internationales. Troisième lieu saint de l’islam et le plus sacré du judaïsme, le site est situé dans la Vieille ville de Jérusalem, dans le secteur palestinien occupé et annexé par Israël.
En vertu d’un statu quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur ce site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une « provocation » par les Palestiniens, la Jordanie – gardienne des lieux saints musulmans dans la Ville sainte – et plusieurs autres pays de la région.
De son côté, le bureau du Premier ministre israélien a indiqué que la rencontre avec le roi de Jordanie avait porté sur « des questions régionales » et de coopération entre les deux pays, liés depuis 1994 par un traité de paix ayant mis fin à l’état de guerre qui les opposait. Selon le communiqué israélien, Abdallah II et le Premier ministre israélien « ont mis l’accent sur la coopération stratégique, sécuritaire et économique entre Israël et la Jordanie, qui contribue au renforcement de la stabilité régionale ».
« Paix froide »
Le roi de Jordanie, qui a plusieurs fois décrit la paix avec Israël comme une « paix froide », avait jugé en 2019 que les relations étaient « au plus bas ». Les responsables israéliens soulignent constamment que les relations avec la Jordanie sont essentielles pour la sécurité d’Israël. Depuis le début de l’année, le ministère jordanien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur israélien à Amman à deux reprises, la première pour s’élever contre la visite sur l’esplanade des Mosquées de M. Ben Gvir et la seconde après qu’un policier israélien eut empêché l’ambassadeur jordanien d’entrer sur le site.
Le roi de Jordanie a souligné « la nécessité (…) d’arrêter la violence pour ouvrir la voie à un horizon politique pour le processus de paix ». Il a aussi appelé à « arrêter toute mesure susceptible de compromettre les chances de paix », réaffirmant « la position ferme de la Jordanie en faveur de la solution à deux États » israélien et palestinien vivant côte-à-côte « dans la paix et la sécurité ».
(avec AFP)
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