En RDC, des mouvements citoyens s’inquiètent de la lenteur du processus électoral

À moins d’un an de la présidentielle, certains représentants de la société civile s’inquiètent de la difficulté d’enrôlement des électeurs et redoutent un « chaos électoral ».

Le président de la Ceni, Denis Kadima, à Kinshasa, le 12 septembre 2022. © Ceni-RDC

Publié le 25 janvier 2023 Lecture : 1 minute.

Des mouvements citoyens congolais réunis au sein d’une plateforme dénommée « Vigilance citoyenne électorale » (Vigiciel) s’inquiètent du processus électoral en vue de la présidentielle du 20 décembre prochain qui, selon eux, serait « très mal engagé ». Ils craignent des fraudes et un « déni de démocratie ».

Les opérations d’identification et d’ « enrôlement » des électeurs ont commencé le 24 décembre dernier, dans dix des 26 provinces congolaises : depuis, seulement 37 % du corps électoral concerné de cette première zone ont pu se faire enregistrer, selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

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L’opération censée s’achever le 23 janvier dans les régions concernées a donc été prolongée de 25 jours. Dans le reste du pays, ainsi que pour les Congolais de la diaspora, elles auront lieu d’ici la mi-mars.

« Chaos électoral »

« La Ceni a délibérément hypothéqué la qualité de l’enrôlement des électeurs (…), le décor d’un chaos électoral est en train d’être mis en place », s’inquiète Hervé Diakese, coordonnateur de la plateforme. « Tout se passe comme si on voulait imposer à notre peuple un chantage inadmissible : soit des élections désastreuses dans les délais constitutionnels, soit des élections crédibles mais aux calendes grecques », a-t-il ajouté.

Pour limiter le risque de fraude, la plateforme Vigiciel a appelé cinq pays (France, Belgique, Afrique du Sud, États-Unis et Canada) à rendre public le nombre de ressortissants de la RDC résidant sur leurs territoires, et devant être inscrits sur les listes électorales.

Cela permettra « d’éviter des disparités entre le nombre exact des Congolais résidents et des enrôlements aux chiffres faramineux susceptibles d’être présentés », estime Hervé Diakese. « Ne pas le faire, c’est se rendre complice d’une fraude des listes électorales et de déni de démocratie », a-t-il ajouté.

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(avec AFP)

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