Cinéma : « Rengaine » de Rachid Saïdani, ou Sabrina et ses quarante frères
Chaque année, un film inattendu, le plus souvent un premier, fait l’événement à Cannes. Parce que son sujet, son auteur ou son style impressionnent les festivaliers, notamment les critiques, volontiers féroces sur la Croisette. En 2012, c’est Rengaine, le long-métrage que l’écrivain Rachid Djaïdani a mis près de neuf ans à réaliser par petits bouts, sans moyens, qui a connu cet heureux sort. Le sujet, politiquement incorrect, est pourtant banal : un jeune Noir chrétien, Dorcy, veut épouser une jeune Maghrébine musulmane, Sabrina. Projet qui se heurte à l’opposition de leurs communautés… La langue colorée et impertinente de l’auteur (« ta fête de mariage, je la regarderai direct dans les faits divers »), les libertés qu’il prend avec le réalisme (les frères de Sabrina sont 40), la puissance de sa réalisation font que Rengaine, qui n’a pas encore de distributeur, ne ressemble à rien de connu. Sinon à l’étonnant Donoma, sorti l’an dernier et réalisé par Djinn Carrénard, un ami de Djaïdani.
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