En Algérie, black-out total sur les données socio-économiques

Le commerce extérieur ? Un mystère. Le niveau d’emploi ? Aucun chiffre récent. Les investissements ? Circulez, il n’y a rien à voir. Depuis quelques années, les statistiques normalement publiées par l’administration algérienne ne sont plus disponibles. Pour l’économiste Mohamed Yazid Boumghar, cela n’est pas dû au hasard.

© DOM pour JA

Publié le 16 février 2023 Lecture : 3 minutes.

Coup d’envoi d’une vaste opération nationale de distribution de pas moins de 120 000 logements, tous types confondus, à Alger, en Algérie, le 15 novembre 2022. © APP/NurPhoto via AFP
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À un peu plus de la mi-mandat du président algérien, l’heure est à un premier bilan. Pour le pouvoir, « l’Algérie nouvelle » est sur la bonne voie. Pour une partie de la population, le pays est muselé.

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Accidentellement systématique ou banalement systémique ? Cela fait déjà quelques années que les autorités algériennes opèrent un verrouillage de l’information statistique dans pratiquement tous les domaines. Les chiffres mensuels du commerce extérieur et du budget de l’État ne sont plus publiés depuis trois ans.

Le site des Finances publiques est inaccessible. Les dernières données du marché du travail remontent  à 2019, tandis qu’il a purement et simplement été procédé à la désactivation de la rubrique « statistiques » de l’Agence nationale de l’emploi (Anem). Il n’existe pas davantage de lisibilité dans les secteurs des douanes, du commerce et des investissements.

Pour l’économiste et statisticien Mohamed Yazid Boumghar, « cette situation arrange certaines trajectoires politiques ».

Jeune Afrique : Comment expliquer la régression de la diffusion des statistiques économiques et sociales ?

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