Libye – Attentat du DC-10 d’UTA : à quand un nouveau procès Senoussi en France ?

L’ancien patron des services spéciaux libyens, Abdallah Senoussi, est détenu depuis plus de deux mois en Mauritanie. En France, les familles des victimes du DC-10 d’UTA réclament son extradition en vue d’un nouveau procès.

Senoussi, l’homme des basses oeuvres de Mouammar Kaddafi. © AFP

Senoussi, l’homme des basses oeuvres de Mouammar Kaddafi. © AFP

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 31 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Président de l’Association française des victimes du terrorisme, Guillaume Denoix de Saint Marc, dont le père était à bord du DC-10 d’UTA abattu sur ordre de Kadhafi en 1989, a écrit le 22 mai à Paul Jean-Ortiz, conseiller diplomatique de François Hollande, pour lui demander que la France poursuive ses efforts en vue de l’extradition et du jugement d’Abdallah Senoussi.

Détenu depuis plus de deux mois en Mauritanie, cet ancien patron des services spéciaux libyens, considéré comme le maître d’oeuvre de l’attentat, a été condamné par contumace, à Paris, en 1999, à la réclusion à perpétuité. Nicolas Sarkozy avait téléphoné en ce sens à Mohamed Ould Abdelaziz, son homologue mauritanien, puis dépêché à Nouakchott, mi-avril, l’un de ses conseillers, Nicolas Galey. En vain. Denoix de Saint Marc souhaite que Senoussi soit rejugé en France, puis livré à la Cour pénale internationale, qui a lancé contre lui un mandat d’arrêt pour son rôle dans la répression du soulèvement de Benghazi, en février 2011. Cela permettrait en outre de contourner un obstacle juridique : si la France et la Mauritanie sont liées par un accord d’extradition, cette dernière n’est pas signataire du statut de Rome instaurant la CPI. 

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