Au Liberia, George Weah candidat à un second mandat
Arrivé au pouvoir en 2017, le chef de l’État a annoncé qu’il se présente à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Il a promis un second « mandat riche d’opportunités, un mandat pour la transformation, un mandat pour le développement », mais aussi pour « la consolidation » des acquis. Le président du Liberia George Weah a annoncé le 30 janvier qu’il briguerait un deuxième mandat consécutif à la tête du pays lors de l’élection prévue en octobre.
« Mes chers concitoyens, je viendrai sous peu vers vous pour vous demander de renouveler […] pour la deuxième fois le mandat que vous m’avez accordé il y a six ans », a déclaré l’ancienne gloire du football dans un grand tumulte approbateur à la fin du discours annuel et solennel sur la situation du pays.
Très peu de promesses tenues
Dans ce discours qu’il est tenu par la Constitution de délivrer chaque année devant les chambres du Parlement, Weah, 56 ans, a défendu son bilan. « Permettez-moi de vous assurer que notre nation est forte, notre nation est stable, notre nation est pleine de vie […] notre nation est en paix et en sécurité, et nous entendons qu’elle le reste », a-t-il dit.
Seul Ballon d’or africain à ce jour et reconverti en politique après la fin de sa carrière sportive, Weah a été élu au second tour de la présidentielle de décembre 2017 et a pris ses fonctions en janvier de l’année suivante. L’ancienne star du foot du Milan AC et du PSG a accédé à la présidence en promettant de créer des emplois et d’investir dans l’éducation. De nombreux pauvres adulaient l’ancien gamin des bidonvilles devenu vedette planétaire, puis chef d’État.
Ses détracteurs lui reprochent de n’avoir tenu que très peu de ses promesses. Ils l’accusent d’être déconnecté des réalités de ses concitoyens qui se débattent entre hausse des prix et pénurie de produits comme le carburant et de services de première nécessité.
Absence prolongée pendant la Coupe du monde
George Weah reste en butte au soupçon de n’être pas à sa place à la tête de l’État. Dernièrement, il a été attaqué pour son absence prolongée en dehors du pays, une quarantaine de jours passés de conférences en sommets, mais aussi à la Coupe du monde de foot au Qatar où son fils défendait les couleurs des États-Unis.
La présidence a invoqué le bien-fondé de ces déplacements dans l’intérêt national. Elle évoque aussi communément la lourdeur de l’héritage reçu par Weah. L’opposition impute à ce dernier la persistance d’une corruption réputée endémique qu’il s’était engagé à combattre. Il est à cet égard sous la pression du grand allié américain : Washington a sanctionné cinq hauts responsables libériens pour corruption présumée en trois ans. Les appels régulièrement lancés en faveur de la création d’un tribunal des crimes de guerre au Liberia sont jusqu’ici restés lettre morte.
(avec AFP)
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