Sénégal : des désirs à la réalité économique

Le nouveau gouvernement de Macky Sall pourra-t-il tenir ses engagements socio-économiques ? En avril déjà, Amadou Kane, le ministre de l’Économie, avait qualifié l’état des finances sénégalaises d' »extrêmement grave ».

ProfilAuteur_MichaelPauron

Publié le 23 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Une situation confirmée par le Fonds monétaire international (FMI), au terme d’une mission effectuée entre le 2 et le 15 mai. Le déficit budgétaire sénégalais pour l’année 2012 devrait atteindre 6,4 % du produit intérieur brut (PIB), contre 5,6 % initialement prévus. Et encore : le FMI compte sur la mise en oeuvre de mesures correctives (réduction du train de vie de l’État, report de certaines dépenses d’investissement…), faute de quoi le déficit pourrait atteindre 8 % du PIB, « un niveau à l’évidence insoutenable », a indiqué l’institution.

La crise au Mali (premier client pour les exportations sénégalaises), la sécheresse dans le Nord ainsi que le renchérissement des produits alimentaires et du transport (dû à la crise mondiale) contribuent à aggraver la situation. À cela s’ajoutent les subventions à l’énergie, plus importantes que prévu et qui, si rien n’est fait, pourraient atteindre 150 milliards de F CFA cette année alors que seulement 40 milliards ont été budgétisés.

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Déjà, le gouvernement a réduit son enveloppe consacrée à la baisse du prix des produits de première nécessité, l’une des promesses de campagne du président : il devrait y consacrer 10 milliards de F CFA, sans savoir néanmoins les trouver. Les autorités négocient actuellement avec les commerçants et les producteurs (d’huile et de sucre notamment) pour trouver une solution.

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