À Ramallah, Antony Blinken déplore « un horizon d’espoir qui se rétrécit » pour les Palestiniens
Au troisième jour de sa tournée moyen-orientale, le secrétaire d’État américain a mis en garde contre tout ce qui peut entraver l’objectif de la solution à deux États, citant « l’expansion des colonies ».
Ramallah, 31 janvier, dernière étape de la tournée du secrétaire d’État américain en Égypte, en Israël et en Cisjordanie. Antony Blinken y a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à qui il a exprimé sa tristesse après la mort de Palestiniens « innocents » dans les violences des derniers mois.
Mahmoud Abbas a lui tenu le gouvernement israélien pour « responsable pour ce qui arrive aujourd’hui, à cause de ses pratiques qui sapent la solution à deux États et enfreignent les accords signés » alors que les négociations de paix pour un règlement du conflit israélo-palestinien sont au point mort depuis 2014.
« Colonies sauvages »
Le chef de la diplomatie américaine a réitéré ses appels à la désescalade : « Toutes les parties doivent prendre des mesures pour empêcher une nouvelle escalade de la violence et rétablir le calme », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Jérusalem clôturant sa visite en soirée.
« Ce que nous voyons actuellement du côté des Palestiniens est un horizon d’espoir qui se rétrécit, pas un horizon qui s’élargit et ceci aussi, nous pensons, doit changer », a-t-il ajouté. Mettant en garde contre toute démarche compromettant la solution à deux États, israélien et palestinien, il a cité «, la légalisation des colonies sauvages (non autorisées par le gouvernement israélien), les démolitions et les expulsions ». Quelque 475 000 Israéliens résident dans les colonies juives – illégales au regard du droit international – en Cisjordanie où vivent environ 2,9 millions de Palestiniens.
Au cours d’une intense séquence diplomatique ayant débuté dimanche en Égypte, Blinken a multiplié les rencontres avec de hauts responsables israéliens, palestiniens et égyptiens et des acteurs de la société civile. « J’ai entendu des idées constructives sur des mesures concrètes qui peuvent être prises de chaque côté pour faire baisser la température, favoriser une plus grande coopération et renforcer la sécurité », a-t-il dit à Jérusalem, précisant que des membres de son équipe allaient rester dans la région « pour continuer les discussions. »
« Nous ne nous faisons pas d’illusions sur le fait que les tensions accrues puissent être atténuées en une nuit, mais nous sommes prêts à soutenir les efforts », a-t-il ajouté.
(avec AFP)
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