En Côte d’Ivoire, les influenceurs peuvent-ils tout dire ?

La législation ivoirienne soumet désormais les influenceurs, blogueurs et activistes des réseaux sociaux à un cadre juridique quasi similaire à celui des médias. Une loi qui fait naître des inquiétudes.

Les influenceurs et leurs publications passent sous la tutelle de l’Autorité nationale de presse et de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle, au même titre que les journalistes. © ISSOUF SANOGO/AFP

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Publié le 12 février 2023 Lecture : 3 minutes.

Le chanteur Bebi Philip et ses 2,2 millions d’abonnés sur Instagram, l’écrivain Gauz et ses 39 000 fans sur Twitter ou encore Edith Brou qui revendique n’être « ni blogueuse ni influenceuse » mais « juste elle-même » et qui est suivie par près de 300 000 personnes sur Twitter… tous désormais vont peser leurs mots sur les réseaux sociaux.

Afin de réguler la toile, le gouvernement ivoirien a en effet promulgué une loi qui les rend aussi responsables que les journalistes exerçant dans le pays. Concrètement, les personnalités qui comptent plus de 25 000 abonnés – le seuil qui permet de monétiser du contenu – tomberont sous le coup de la législation des entreprises de presse. Une première en Afrique francophone, qui continue à faire réagir. Sur la toile, certains s’inquiètent d’une volonté de contrôle des réseaux sociaux voire de « censure ».

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