Au Sénégal, le procès d’Ousmane Sonko renvoyé au 16 février

Poursuivi pour diffamation, injures et faux, l’opposant ne s’est pas présenté ce 2 février devant le tribunal correctionnel de Dakar. Une nouvelle étape dans son bras de fer avec le pouvoir de Macky Sall.

Le leader de l’opposition Ousmane Sonko à Dakar, le 8 mars 2021. © Cooper Inveen/REUTERS

Publié le 3 février 2023 Lecture : 1 minute.

Le chef de file de l’opposition sénégalaise, candidat à la présidentielle de 2024, devait comparaître le 2 février devant le tribunal correctionnel de Dakar après une plainte d’un ministre de Macky Sall. Mais Ousmane Sonko ne s’est pas présenté au tribunal, ses avocats déclarant que leur client n’avait pas reçu de convocation, argument contredit par le parquet et les conseils du plaignant, le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, qui a porté plainte pour « diffamation, injures et faux ».

Des images diffusées par la télévision d’Ousmane Sonko, Jotna, l’ont montré jouant au ballon, entouré de ses gardes de corps, dans une rue près de chez lui, dans un quartier de Dakar quadrillé par les forces de l’ordre.

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Habitué des convocations

Arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et déjà candidat à celle de l’an prochain, Ousmane Sonko est un habitué des convocations en justice. Elles mobilisent systématiquement un important dispositif policier depuis que sa mise en cause dans une affaire de viols présumés a provoqué, en mars 2021, de graves émeutes.

L’opposant crie au complot, accusant le pouvoir de cherché à l’écarter de la présidentielle, et à l’instrumentalisation de la justice, ce que le gouvernement réfute.

Diffamation

L’affaire qui devait être jugée ce jeudi a été renvoyé au 16 février. Si elle a attiré l’attention, c’est parce qu’elle pourrait avoir des conséquences sur la candidature de Sonko. Le ministre du Tourisme, présent lui à l’audience du 2 février, lui reproche d’avoir déclaré en décembre que sa gestion avait été « épinglée » dans un rapport d’une institution de contrôle sur le Programme de développement des domaines agricoles communautaires (Prodac), ce qu’il nie.

La défense a aussi demandé un renvoi du procès pour approfondir le dossier. Il a été reporté au 16 février.

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(avec AFP)

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