Un Casque bleu tué en RDC après des tirs contre son hélicoptère
Un autre soldat de la Monusco a été blessé. L’appareil a été visé au cours d’un vol à destination de Goma, où il a finalement réussi à atterrir.
Un Casque bleu sénégalais de la Monusco lors d’une patrouille à Goma, dans le Nord-Kivu, à l’est de la RDC, en novembre 2022. © ALEXIS HUGUET / AFP.
Publié le 6 février 2023 Lecture : 2 minutes.
Un Casque bleu sud-africain a été tué et un autre grièvement blessé le dimanche 5 février lors de tirs contre leur hélicoptère dans l’est de la RDC, a déclaré un porte-parole de l’ONU. L’appareil a essuyé des tirs aux alentours de 15 h (12 h GMT) alors qu’il se dirigeait vers Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, où il a finalement réussi à atterrir.
L’armée sud-africaine a confirmé cette information dans la soirée, précisant dans un communiqué que l’hélicoptère Onyx avait essuyé des tirs, qu’un « membre de l’équipage [avait] été tué, un autre blessé mais [qu’il] est parvenu à continuer à diriger l’appareil et à le faire atterrir ». Pretoria, après avoir informé « les familles des soldats impliqués dans ce malheureux incident », communiquera d’autres détails « en temps voulu ».
Des tirs d’origine inconnue
Dans un communiqué publié dans la soirée de dimanche, Bintou Keita, la cheffe de la mission des Nations unies en RDC (Monusco), « condamne fermement cette attaque lâche contre un aéronef porteur de l’emblème des Nations unies » et rappelle que « les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre ». Selon Amadou Ba, l’un des porte-parole de la mission, l’origine des tirs n’est pas encore connue et leur localisation précise reste à déterminer.
Le 29 mars 2022, huit Casques bleus (six Pakistanais, un Russe, un Serbe) avaient été tués dans le crash de leur hélicoptère au-dessus d’une zone de combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.
Appel au « cessez-le-feu »
Depuis novembre 2021, la rébellion du M23 s’est emparée de territoires au nord de Goma. La RDC accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU, mais Kigali s’en défend.
Ces tirs sur un hélicoptère de l’ONU surviennent au lendemain d’une rencontre au Burundi entre plusieurs chefs d’État d’Afrique de l’Est, y compris les présidents congolais, Félix Tshisekedi, et rwandais, Paul Kagame. Ce sommet s’est conclu par un appel au « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et un retrait de tous les groupes armés, « y compris les étrangers » dans l’est de la RDC.
(avec AFP)
