Pointe-Noire – Artiste : Michel Hengo, grand maître de l’école congolaise

Ponténégrins d’adoption, pinceau à la main ou caméra au poing, ils puisent dans la cité océane l’inspiration du grand large et la quiétude propice à la création.

Michel Hengo est un élève de l’école de Poto Poto. © Baudouin Mouanda pour JA

Michel Hengo est un élève de l’école de Poto Poto. © Baudouin Mouanda pour JA

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Publié le 24 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Pointe-Noire : identités plurielles
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Pointe-Noire : identités plurielles

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De l’abstrait au symbolisme, du cubisme au figuratif, il s’est beaucoup inspiré – au cours de sa longue carrière – des scènes du quotidien congolais, accordant une place particulière à la femme. Adepte de la peinture à l’huile, il a vendu et exposé des toiles un peu partout dans le monde : États-Unis, France, Brésil, Cuba, Algérie, Sénégal, Côte d’Ivoire, Chine, pays scandinaves… Il a aussi réalisé des fresques en céramique et décoré le palais des congrès de Brazzaville. Mais, en 2000, c’est à Pointe-Noire que Michel Hengo, qui a 70 ans cette année, s’est installé et a ouvert un atelier.

En 1961, à l’âge de 19 ans, le jeune Hengo quitte son village natal de Mongo (département de la Cuvette) pour Brazzaville. Il y fréquente quelques peintres confirmés, à l’instar de Michel Gando, mais apprend surtout seul. Il se fait remarquer, illustre quelques livres en lingala et kikongo. De quoi se rassurer : le dessin sera son gagne-pain. De 1968 à 1970, Michel Hengo suit une formation de base à la célèbre école de peinture de Poto-Poto. Associé à l’avant-garde de la peinture congolaise, il ne passe plus inaperçu. Il est notamment sollicité pour la conception du drapeau de la République populaire du Congo marxiste-léniniste et de l’emblème du Parti congolais du travail (PCT), ou encore pour décorer la salle de conférences de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à Addis-Abeba. Hengo accède au statut de peintre officiel, rattaché au ministère de la Culture. Il réalise les illustrations des timbres-poste du Congo, participe au Festival des arts et de la culture négro-africains de Lagos en 1977. « C’est pendant ce festival que j’ai réellement découvert le monde culturel et la valeur de mon oeuvre », se souvient l’artiste.

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