Pointe-Noire : attractions littorales… et économiques

Carrefour d’affaires, lieu de villégiature des familles d’expatriés ou havre balnéaire pour Brazzavillois en vacances, la cité portuaire ne manque pas de visiteurs. On y a construit plus d’hôtels ces dix dernières années qu’en cinquante ans.

Le très chic Atlantic Palace. © Muriel Devey

Le très chic Atlantic Palace. © Muriel Devey

Publié le 24 mai 2012 Lecture : 3 minutes.

Pointe-Noire : identités plurielles
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Pointe-Noire : identités plurielles

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Depuis le début des années 2000, les établissements hôteliers ont poussé comme des champignons à Pointe-Noire. Selon Bernard Kokolo Mouandza, le directeur départemental de l’industrie touristique du Kouilou, Pointe-Noire dispose actuellement d’une capacité de quelque 2 000 chambres, réparties entre des établissements de gammes variées, du grand standing – dont l’Atlantic Palace, le Victory Palace, l’Azur International, la Villa Madiba, le Lys, l’Elaïs (ex-Novotel) ou le Palm Beach -, à l’auberge, plus modeste.

Un boom à mettre sur le compte du dynamisme économique de la ville (exploitation pétrolière, mise en valeur de nouveaux permis d’exploration minière dans la région, émergence de petites industries, de sociétés de services…), qui attire une clientèle d’affaires toujours plus nombreuse. Les grands chantiers engagés, tels que l’élargissement du parc à conteneurs du port autonome, l’extension de l’aérogare ou le projet de port pétrolier, occasionnent également la venue de nouveaux opérateurs.

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Pour répondre à la demande en hausse, des acteurs privés ont investi dans la construction et la gestion d’hôtels. Un secteur très rentable, qui se porte bien, avec un chiffre d’affaires frôlant 1,5 milliard de F CFA (2,3 millions d’euros) en 2011. Parmi les investisseurs figurent de nombreux Congolais, dont l’avocat et homme d’affaires Vincent Gomes, propriétaire du Victory Palace et du complexe touristique avec golf situé en périphérie de la ville.

Pour le moment, quelle que soit la catégorie, la capacité hôtelière est suffisante et le taux de remplissage plutôt bon. En revanche, la situation est un peu tendue lorsque la ville accueille des manifestations. Néanmoins, aucun grand projet hôtelier n’est à signaler pour le moment, sinon l’extension ou la réhabilitation d’établissements existant déjà.

Bien évidemment, c’est le tourisme d’affaires qui prévaut dans la capitale économique congolaise, les businessmen représentant 70 % des clients. Le tourisme de congrès s’y développe aussi, même si Brazzaville reste la principale ville du pays dans ce domaine. Pour preuve, après avoir abrité la quatrième édition du Race Wood (foire rassemblant les professionnels de l’industrie du bois du bassin du Congo et les consommateurs européens) en septembre 2011, Pointe-Noire accueille, du 8 au 10 mai, le troisième Forum international green business, organisé par la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers (CCIAM). C’est d’ailleurs « une volonté des autorités de la ville de développer plus amplement ce créneau », précise Évelyne Tchichellé, la secrétaire générale de la chambre consulaire.

L’une des limites à l’essor de ce type de tourisme tient au manque de salles de réunions et de conférences. Certes, les grands hôtels en comptent tous au moins une, mais la ville ne dispose d’aucun palais des congrès. La réalisation d’un grand amphithéâtre dans le futur immeuble du Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), en cours de construction, pourrait pallier ce manque. 

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Petites merveilles

Le tourisme de loisirs, pour sa part, peut compter sur la présence d’hôtels en bord de mer et sur les atouts de la région. Cette clientèle (20 % du total) se compose principalement d’expatriés, ainsi que de Ponténégrins et de Brazzavillois aisés, les touristes étrangers – hors amis et familles d’expatriés – étant plus rares. « L’essor de ce créneau dépend de l’aménagement des sites autour de Pointe-Noire et donc des moyens qui y seront consacrés », assure Évelyne Tchichellé.

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En dépit de ces limites, et compte tenu de ses nombreuses infrastructures de transport, du dynamisme économique et du cosmopolitisme de ses acteurs, de son littoral et de ses plages, sans oublier les petites merveilles alentour (Pointe-Indienne, Diosso, Parc national de Conkouati-Douli…), Pointe-Noire a tout pour devenir une station balnéaire de plus en plus prisée.

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