Au Mali, Aminata Dicko, symbole d’une société civile sous pression

Le harcèlement subi par la militante Aminata Dicko depuis son intervention à l’ONU et son accrochage avec Abdoulaye Diop a fait réagir jusqu’au Haut-commissariat des droits de l’Homme. Au Mali, la liberté d’expression de la société civile exclut d’aborder certains sujets.

Aminata Cheick Dicko au Conseil de sécurité de l’ONU, le 27 janvier 2023. © UN Photo/Loey Felipe

Publié le 10 février 2023 Lecture : 3 minutes.

« Personne ne devrait subir de représailles pour s’être exprimé sur des questions de droits de l’Homme », a lancé le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) Volker Türk le 6 février en soutien à Aminata Dicko, cible de la colère du ministre des Affaires étrangères malien Abdoulaye Diop. En appelant le gouvernement d’Assimi Goïta à « assurer un meilleur respect et une meilleure protection des défenseurs des droits de l’homme », il remet en lumière la fragile liberté d’expression de la société civile au Mali.

Qualifiée d’« usurpatrice » par le gouvernement malien dans un communiqué, la vice-présidente de l’ONG Kisal qui a dénoncé les exactions de l’armée malienne et des mercenaires de la société russe Wagner devant l’ONU fin janvier est depuis harcelée, accusée de « conspiration ». Face aux menaces, elle a préféré quitter son domicile et se cacher.

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