Salaires : très chers Marocains

Si les Égyptiens ont connu les plus fortes augmentations de salaires en 2011, les employés marocains restent les mieux payés. C’est du moins ce qui ressort de la traditionnelle enquête Mercer sur les revenus dans le monde.

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mohamed Horani. © AFP

Le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mohamed Horani. © AFP

Julien_Clemencot

Publié le 10 mai 2012 Lecture : 1 minute.

Besoin d’une forte augmentation de salaire ? Faites la révolution ! C’est le conseil que pourraient donner les cadres égyptiens à leurs frères d’Afrique du Nord. Selon la dernière enquête du cabinet Mercer, spécialiste des études de rémunération, leurs revenus ont crû de près de 11 % en 2011, loin devant ceux des Marocains (environ + 6 %).

Rester sage et discipliné n’a visiblement pas que des avantages au moment des négociations. Mais que les sujets de sa Majesté se rassurent, ils restent néanmoins, et c’est l’essentiel, les mieux payés de la région. Dans le royaume, un dirigeant d’entreprise perçoit entre 75 000 et 180 000 euros par an, alors qu’à niveau de responsabilité égale, la rémunération démarre à 60 000 euros en Égypte et plafonne à 120 000 euros en Tunisie et en Algérie.

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Multinationales

Si les patrons marocains et égyptiens tirent aussi bien leur épingle du jeu, c’est avant tout parce que leurs pays servent de base régionale à de nombreuses multinationales, qui, misant sur la qualité de leurs recrues, n’hésitent pas à les rémunérer en conséquence, à des niveaux proches de ceux pratiqués en Europe de l’Est.

Pour les fonctions de manageur, l’ordre du classement est inchangé : les Marocains (34 000 euros annuels) devan­cent les Égyptiens (26 000 euros) et les Tunisiens (21 200 euros). Bons derniers, les Algériens (16 600 euros) sont victimes du manque de dynamisme de leur économie. Ces salaires incluent, outre le traitement de base, des avantages en nature (de 5 % à 15 % du total), des bonus (de 6 % à 25 %) et des indemnités, particulièrement appréciées au Maroc (jusqu’à 20 %).

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