À Khartoum, Lavrov défend les opérations du groupe Wagner en Afrique
Le chef de la diplomatie russe a terminé sa tournée africaine en affirmant que les mercenaires russes contribuaient « à normaliser la situation régionale ».
En visite au Soudan le 9 février, le chef de la diplomatie russe a défendu les opérations du groupe paramilitaire Wagner en Afrique, « déployé à la demande des gouvernements » et « contribuant à normaliser la situation dans la région » face à la menace « terroriste ».
Wagner est « déployé sur la demande directe des gouvernements », a insisté Sergueï Lavrov, citant notamment la « Centrafrique », pays considéré comme le laboratoire de Wagner sur le continent africain, avant qu’il ne se soit intéressé à d’autres pays, comme le Mali et le Burkina Faso.
En 2020, Washington a imposé des sanctions à M-Invest, société russe accusée de servir de « couverture » pour les activités des mercenaires de Wagner au Soudan. Selon le Trésor américain, l’entreprise a obtenu en 2017, sous la présidence d’Omar el-Béchir, « des accords de concession pour explorer les ressources en or » du Soudan. Khartoum dément de son côté la présence du groupe russe sur son sol.
Appel à la fin des sanctions
Cette visite de 48 heures au Soudan, dernière étape d’une nouvelle tournée africaine qui a mené le chef de la diplomatie russe au Mali et en Mauritanie, s’inscrit dans la volonté de Moscou de renforcer son influence sur le continent, tandis que les Occidentaux tentent, depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, d’isoler la Russie.
Sergueï Lavrov a rencontré le général Abdel Fattah el-Burhane, qui tient de fait les rênes du Soudan, son adjoint le général Mohammed Hamdan Daglo, patron des redoutées Forces de soutien rapide (FSR), et le ministre des Affaires étrangères par intérim, Ali al-Sadiq.
À l’issue de cette rencontre, le chef de la diplomatie russe a déclaré devant des journalistes qu’il soutenait les efforts du Soudan, pays enlisé dans une profonde crise économique et politique, pour mettre fin aux sanctions qui lui sont imposées par l’ONU depuis 2005 à la suite du conflit du Darfour.
(avec AFP)
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