Steg – Mohamed Ridha Ben Mosbah : « Nous sommes mobilisés en permanence »

Souplesse dans le recouvrement des impayés, lancement de nouveaux sites de production en Tunisie… Le patron de la Steg souligne les efforts du groupe pour mieux satisfaire la population.

Mohamed Ridha Ben Mosbah ex PDG du Groupe chimique tunisien. © ONS Abid pour JA

Mohamed Ridha Ben Mosbah ex PDG du Groupe chimique tunisien. © ONS Abid pour JA

Publié le 10 mai 2012 Lecture : 2 minutes.

Ancien ministre du Commerce et ex-PDG de deux fleurons de l’industrie tunisienne, le Groupe chimique tunisien et la Compagnie des phosphates de Gafsa, Mohamed Ridha Ben Mosbah, 58 ans, a été nommé à la tête de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) le 8 mars 2011.

Jeune Afrique : Votre nomination est intervenue dans un climat révolutionnaire. Dans quel état avez-vous trouvé la Steg ?

la suite après cette publicité

Mohamed Ridha Ben Mosbah : Dans une situation de traumatisme née des circonstances dramatiques du départ de mon prédécesseur, Othman Ben Arfa, difficile à remplacer après quarante-deux années de présence dans le groupe. Ma première urgence fut d’opérer une « réconciliation psychologique ». L’accent a été mis sur la communication interne. Mon staff et moi avons sillonné toutes les régions du pays, visité toutes nos installations et sites. La thérapie a été efficace.

Comment expliquez-vous votre mauvaise image auprès de l’opinion ?

On nous a collé toutes les vicissitudes de l’ancien régime car une disposition nous contraint de prélever une partie de la fiscalité, la taxe municipale et la redevance radio-télévision, à travers les factures d’électricité. Celles-ci s’en trouvent alourdies pour les foyers. C’est fâcheux pour notre image. Nous essayons de rebondir en montrant à nos usagers notre mobilisation permanente à leur service. Un exemple ? Au cours de la vague de froid qui a frappé le nord-ouest du pays, en mars, seuls 7 000 abonnés ont été touchés par une rupture de la distribution et, pour les cas les plus difficiles, la panne n’a pas excédé cinq jours. Nous faisons preuve de plus de souplesse pour les impayés et sommes conscients de la délicatesse de la conjoncture économique. Nos clients ayant des difficultés financières, entreprises ou particuliers, bénéficient ainsi d’un échéancier pour le règlement de leur facture.

Quel a été l’impact de la révolution sur la Steg ?

la suite après cette publicité

Nos sites de production et de transport d’électricité n’ont pas beaucoup souffert. En revanche, le montant des impayés est passé de 150 millions de dinars [74 millions d’euros] en 2010 à 385 millions en 2011. Cela représente plus de 15 % de notre chiffre d’affaires. Toutefois, cette situation ne menace pas l’équilibre financier du groupe et n’obère nullement notre plan de développement. Au cours de l’an un de la révolution, non seulement nous avons assuré la distribution de nos produits dans des conditions optimales, mais nous avons procédé au démarrage d’une nouvelle centrale de 400 mégawatts à Ghannouche et inauguré plusieurs sites de production d’énergie éolienne.

________

la suite après cette publicité

Propos recueillis par Cherif Ouazani

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Un chef de quart devant la centrale de La Goulette (à l’est de Tunis). © ONS Abid pour J.A.

Tunisie : la Steg en phase de transition

Contenus partenaires