Procès du massacre du 28-Septembre : « Les bérets rouges sont entrés dans le stade, ils tirent »
Après des audiences monotones ces dernières semaines dans la clarification des événements du 28 septembre 2009 en Guinée, place aux parties civiles. Premier à comparaître ce mardi 14 février, Oury Baïlo Bah, venu raconter la mort de son frère cadet, El Hadj Hassane Bah.
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Les proches des vitimes du massacre du 28 septembre 2009 rassemblés au tribunal le jour de l’ouverture du procès, à Conakry le 28 septembre 2022. © Cellou Binani/AFP
« Il m’a dit : ‘Les bérets rouges sont entrés dans le stade, ils tirent.’ Effectivement, j’entendais les tirs, les cris, son essoufflement. Puis d’un coup, je ne l’entendis plus […]. Le silence total, comme si quelqu’un avait éteint le téléphone. Depuis, je n’ai plus entendu sa voix. Plus aucune nouvelle, aucun contact. »
Devant le tribunal, Oury Baïlo Bah raconte ses derniers échanges avec son frère, El Hadj Hassane Bah, le 28 septembre 2009. Son cadet n’avait que 36 ans, venait de se marier et d’intégrer la fonction publique comme archiviste. « C’était l’homme à tout faire de la famille », précise Oury Baïlo Bah, assis dans son fauteuil roulant.
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