Au Burkina Faso, l’UPC de Zéphirin Diabré saisit la justice pour contester l’interdiction de ses activités
L’Union pour le progrès et le changement a saisi la justice burkinabè pour contester l’interdiction de la tenue de son bureau politique. Depuis le coup d’État du capitaine Traoré, l’activité des partis est suspendue.
L’Union pour le progrès et le changement (UPC) avait annoncé vouloir organiser une réunion de son bureau politique le 18 février. Mais la semaine dernière, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana, a rappelé par courrier au parti présidé par Zéphirin Diabré que le texte « suspendant les activités des partis politiques » était toujours en vigueur.
Le ministre fait référence à un communiqué signé par le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de sa prise de pouvoir à la fin de septembre 2022, stipulant la suspension de « toute activité politique » et « toute activité des organisations de la société civile ».
Le CDP rappelé à l’ordre
Dans un communiqué transmis ce 15 février à l’AFP, l’UPC a indiqué avoir « décidé de saisir les juridictions compétentes afin qu’elles statuent sur la question », considérant la réponse du ministre comme « une interdiction faite au parti de tenir son activité ».
Il ne s’agit pas du premier rappel à l’ordre pour l’opposition. Trois jours après une réunion de son bureau politique, le 28 janvier dernier, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti de Blaise Compaoré mené par Eddie Komboïgo, avait déjà reçu une « lettre d’avertissement » du ministre Zoungrana rappelant la suspension des activités des partis politiques.
(Avec AFP)
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