Rapt du Novotel d’Abidjan : l’armée française mise en cause
Selon le père d’une des victimes du rapt du Novotel d’Abidjan, en mars 2011, les forces françaises avaient été prévenues de l’arrivée des ravisseurs. L’enquête, elle, piétine.
![Militaires de la force Licorne sur le tarmac de l’aéroport d’Abidjan, en mai 2007. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/04/30/030042012170301000000armefracinovok.jpg)
Militaires de la force Licorne sur le tarmac de l’aéroport d’Abidjan, en mai 2007. © AFP
Nouveau rebondissement dans l’affaire des quatre personnes enlevées au Novotel d’Abidjan, avant d’être exécutées le 4 avril 2011. Jacques Frantz di Rippel, le père de Stéphane Frantz di Rippel, l’une des victimes, accuse l’armée française de ne pas être intervenue pour les libérer. Il cite le témoignage du gérant du Pullman Abidjan, un autre hôtel du groupe Accor dans la capitale, Luc Lamorille, qui, à la suite d’un appel téléphonique de Stéphane Frantz di Rippel, a prévenu l’attaché de défense de l’ambassade de France, le colonel Pierre Hery, de l’arrivée des militaires pro-Gbagbo au Novotel.
Deux chars français auraient été envoyés sur les lieux avant de recevoir l’ordre de rentrer. Deux informations judiciaires ont été ouvertes, l’une à Abidjan, confiée à la juge Delphine Cissé, l’autre à Paris, à la juge Patricia Simon. Si la coopération entre les deux magistrates s’est bien déroulée dans les premiers mois, la Côte d’Ivoire n’a pour l’instant pas donné suite à la demande de reconstitution adressée en février par la juge française.
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