L’avant-garde nègre – XVIIe siècle : Louis Aniaba

Au XVIIe siècle, Louis Aniaba devient le  le premier mousquetaire noir de l’Hexagone.

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Publié le 11 avril 2012 Lecture : 1 minute.

Histoire : l’avant-garde nègre
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Son parcours, avec ce qu’il contient d’inattendu, de spectaculaire et de zones d’ombre, est digne d’un roman (sa vie a été racontée sous forme de fiction dans un livre dont le héros est, pour la première fois en France, un homme noir). Mais Louis Aniaba a bel et bien existé. C’est un Eotilé né vers 1672 dans l’actuelle Côte d’Ivoire. À cette époque, la France recherche de nouveaux marchés outre-mer. Ses représentants ont ouvert un comptoir à Assinie (qui se trouve à quelque 80 km de l’actuel Abidjan). Aniaba est confié au chevalier d’Amon, au service du roi de France. Il débarque en France en 1688 et est présenté à Louis XIV, qui l’adopte.

Sur ordre du souverain, il est baptisé le 1er août 1691. Son parrain est un conseiller du Roi-Soleil. On le prénomme Louis, comme le monarque. Éduqué et initié à l’escrime et à l’équitation, il devient le premier mousquetaire noir de l’Hexagone. Il sera aussi le premier officier noir de l’armée française. Il intègre un régiment de cavalerie en Picardie, il est capitaine. Aniaba mène alors une vie digne de tout gentilhomme. En 1700, le roi d’Assinie meurt. Le jeune officier de descendance royale rêve alors de lui succéder. Il rentre en Afrique pour réaliser cette ambition. Malheureusement, ses rapports avec les Français se détériorent. Ces derniers l’empêchent d’accéder au trône et le contraignent à s’exiler à Keta, dans l’actuel Ghana, où il finit sa vie comme conseiller d’un chef local.

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