Niger – Hydrocarbures : l’ami chinois
Les premiers barils de carburant made in Niger sont sortis fin 2011. Des champs à la raffinerie, sans oublier l’export, la China National Petroleum Corporation s’occupe de tout.
Niger : l’effet Issoufou
C’est fait. L’an dernier, le Niger est devenu un pays producteur de pétrole. Mieux, depuis le mois de décembre, il produit son propre carburant. « La raffinerie devrait atteindre, comme prévu, 20 000 barils par jour (b/j)d’ici peu », assure le ministre de l’Énergie et du Pétrole, Foumakoye Gado. Un miracle… tout asiatique ! En effet, du puits à la roue, ce sont des sociétés chinoises qui oeuvrent à l’exploitation de la nouvelle richesse du pays, sous la houlette de la China National Petroleum Corporation International (CNPCI). Pour l’heure, personne ne semble s’en plaindre.
Côté production, les champs pétrolifères d’Agadem, dans la région de Diffa, dont les réserves sont estimées à 483 millions de barils, sont exploités par la CNPCI. Ils fonctionnent sans difficulté et approvisionnent sans interruption la raffinerie de Zinder, inaugurée le 28 novembre, à laquelle ils sont reliés par un oléoduc de plus de 400 km.
Exploitée par la Société de raffinage de Zinder (Soraz), qui est une coentreprise entre la CNPCI (60 % du capital) et l’État, la raffinerie fournit quotidiennement 15 000 barils d’essence au pays, qui n’en consomme que 7 000.
Le reste est exporté vers le nord du Nigeria, bien que le maintien des subventions à l’essence d’Abuja ait perturbé, jusqu’à présent, les velléités de compétitivité du carburant nigérien. Le prix de ce dernier est fixé à 579 F CFA le litre, quand le prix à la pompe au Nigeria oscille autour de 400 F CFA/l, soit l’équivalent du prix à la sortie de la raffinerie de Zinder, auquel il faut ajouter les coûts de transport.
Dans le Pipe. Cependant, d’autres perspectives s’ouvrent à l’export. Si les contrats en cours de négociation se concrétisent, le pays exportera aussi de l’essence raffinée vers le Mali et le Burkina Faso dans le courant de cette année.
Deux pipelines sont aussi prévus pour évacuer les 60 000 à 80 000 b/j que doit produire à terme Agadem. L’un des oléoducs traversera le Cameroun, l’autre rejoindra celui du Tchad, à 600 km. Les accords de principe ont été signés et les études de faisabilité, ainsi que les derniers détails juridiques et administratifs, devraient aboutir prochainement. Le début de la construction est prévu pour la fin d’année.
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