Les leaders de l’opposition témoigneront-ils contre Moussa Dadis Camara et ses coaccusés ?

Au procès du 28 septembre 2009, la parole est maintenant aux parties civiles. Mais les chefs de l’opposition de l’époque vont-ils se présenter à la barre ? Pour certains d’entre eux, cela paraît compromis.

Le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte à l’époque du massacre du 28 septembre 2009. © SEYLLOU/DIALLO/AFP

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Publié le 21 février 2023 Lecture : 5 minutes.

Debout à la tribune du stade, le 28 septembre 2009, les leaders politiques guinéens savourent leur victoire. Ils ont réussi à organiser ce meeting malgré l’opposition de la junte au pouvoir, et à mobiliser massivement. Faute de système de sonorisation, ils ne peuvent pas s’adresser aux hommes et aux femmes qui ont répondu à leur appel, ils ont donc décidé de faire court et s’apprêtent à quitter les lieux quand des militaires font irruption dans le stade. C’est un déferlement de violence, et les chefs de l’opposition ne sont pas épargnés. Coups de crosse, de poing et de pied… Ils ne sont pas nombreux, à l’instar de Mamadou Baadiko Bah, à être parvenus à s’éclipser à temps.

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