Les 50 qui font la nouvelle Tunisie : les boss au service de la croissance économique
Deux ministres, Ridha Saïdi et Houcine Dimassi, le gouverneur de la Banque centrale et le dirigeant du syndicat UGTT. Quatre hommes dont les décisions influenceront grandement le redressement économique du pays.
Les 50 qui font la nouvelle Tunisie
Ils détiennent les clés de la relance de l’économie tunisienne. Ridha Saïdi, 48 ans, assure la coordination de la politique du gouvernement en tant que ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des dossiers économiques. Ingénieur de formation, c’est lui qui a inspiré le programme gouvernemental. Objectifs pour 2012 : reprise de la croissance à 3,5 % en 2012, contre – 1,8 % en 2011, augmentation des investissements, développement régional et création d’emplois.
C’est dans ce cadre que Houcine Dimassi, 63 ans, ministre des Finances, doit équilibrer les comptes publics, alors que le déficit budgétaire est estimé à 6,5 % du produit intérieur brut (PIB). Parmi les sources de financement : les biens saisis du clan Ben Ali, mais aussi une hausse de la fiscalité. Il va devoir pour cela convaincre les salariés d’accepter un prélèvement spécial sur quatre jours de travail par an, et les entreprises de verser des « contributions » volontaires. Dimassi a deux atouts : c’est un économiste et il a été conseiller de la toute-puissante Union générale tunisienne du travail (UGTT). Qui mieux que lui est à même de persuader les dirigeants syndicaux d’assurer une trêve sociale ?
Son interlocuteur est Houcine Abassi, 64 ans, le nouveau patron de la centrale syndicale. C’est un pragmatique, mais il doit aussi composer avec deux tendances syndicalo-politiques guère portées au compromis : l’extrême gauche et les survivants du régime Ben Ali.
Quant à Mustapha Kamel Nabli, 64 ans, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), il a du pain sur la planche. L’ancien chef économiste de la Banque mondiale doit éviter l’inflation, stabiliser la monnaie nationale et mobiliser les 5 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros) par an nécessaires pour relancer la machine économique.
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