François Hollande : « Être une entreprise française en Afrique ne donne pas tous les droits »

Dans son discours de clôture du forum économique du 4 décembre 2013, le président français François Hollande a indiqué que la France doit « doubler ses échanges économiques avec l’Afrique » et rappelé les droits ainsi que les devoirs des entreprises françaises sur le continent.

Le président François Hollande à la Conférence économique franco-africaine, le 4 décembre 2013 à Paris. © AFP

Le président François Hollande à la Conférence économique franco-africaine, le 4 décembre 2013 à Paris. © AFP

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Publié le 5 décembre 2013 Lecture : 2 minutes.

« Je suis venu partager avec vous une conviction : le temps de l’Afrique est venu !, et une volonté : C’est une chance pour l’Afrique et c’est une chance pour la France », a martelé le président français François Hollande, en clôture du « Forum pour un nouveau modèle de partenariat économique entre la France et l’Afrique », organisé le mercredi 4 décembre à Paris.

Évoquant le rapport Védrine-Zinsou, rendu public durant ce forum et qui indique que 200 000 emplois pourraient être créés en France durant les cinq prochaines années si les exportations françaises en Afrique étaient multipliées par deux, François Hollande a insisté sur son désir de « doubler ses échanges avec l’Afrique, dans les deux sens, exportations et importations ».

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20 milliards d’euros à la disposition des entreprises

Il a par ailleurs souhaité « doubler nos aides, nos concours sous toutes les formes de prêts ou de dons pour que nous puissions les diriger vers l’Afrique ». Ainsi, « 20 milliards d’euros pourraient être mis à la disposition de projets de développement sur les cinq prochaines années contre dix entre 2008 et 2013 ».

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Le président français a tenu également à mettre en garde les entrepreneurs français : « Être une entreprise française en Afrique ne donne pas tous les droits. Les entreprises françaises doivent faire leurs preuves pour être retenues ».

Les entreprises françaises doivent faire leurs preuves pour être retenues.

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Pour autant, le président français a souligné l’importance du soutien financier et des garanties à apporter aux entreprises françaises, indiquant qu’il n’est pas acceptable que l’absence de soutien financier soit le critère qui fasse perdre un projet à une entreprise française.

Un partenariat fondé sur la « co-localisation »

Pour François Hollande, « trois principes » doivent fonder le partenariat entre la France et l’Afrique, « le premier étant la ‘co-localisation’, de manière à ce que l’investissement qui va se porter en Afrique, dans toute l’Afrique, francophone, anglophone, lusophone, arabophone, puisse avoir un effet en France ».

Le deuxième principe, a-t-il poursuivi, est « la transparence dans les mécanismes d’aide au développement » et en même temps « la transparence dans les appels d’offres », le troisième étant « l’engagement dans la durée ».

Le chef de l’État a également annoncé la création dès 2014 d’une « fondation franco-africaine pour la croissance », soutenue notamment par le Medef International et Business Africa. Le financier franco-béninois Lionel Zinsou a accepté d’en assurer la préfiguration.

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