Au Sénégal, le renvoi d’Ousmane Sonko devant un tribunal maintenu

La justice sénégalaise a maintenu, ce mardi 21 février, le renvoi du principal opposant devant un tribunal pour « viols et menaces de mort » présumés, déclarant « irrecevable » une requête de sa défense pour casser cette décision.

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, en novembre 2020, à son domicile, à Dakar. © Clément Tardif pour JA

Publié le 21 février 2023 Lecture : 1 minute.

« L’appel est déclaré irrecevable » par la chambre d’accusation de la Cour d’appel, a affirmé, ce mardi 21 février, Ciré Clédor Ly, l’un des avocats d’Ousmane Sonko. La justice sénégalaise a maintenu le renvoi du principal opposant devant un tribunal pour « viols et menaces de mort » présumés.

Ousmane Sonko a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021 pour « viols et menaces de mort » après la plainte d’Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté de Dakar où il allait se faire masser. Un juge d’instruction avait décidé le 18 janvier dernier de renvoyer l’opposant devant une chambre criminelle. La défense d’Ousmane Sonko avait contesté ce renvoi et demandé, le 14 février, à la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar de saisir le Conseil constitutionnel.

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Candidature en 2024

L’arrestation d’Ousmane Sonko dans cette affaire, en mars 2021, avait contribué à déclencher des émeutes qui avaient fait une douzaine de morts. L’opposant a plusieurs fois répété que son renvoi devant une chambre criminelle ne l’empêcherait pas d’être candidat à la présidentielle de 2024.

Il avait, au lendemain du renvoi prononcé en janvier, dénoncé une « vraie fausse affaire judiciaire, une affaire strictement politique, instrumentalisée par le pouvoir de Macky Sall dans le dessein exclusif d’écarter un candidat qui, de loin, semble être un des mieux placés pour remporter la prochaine élection présidentielle ».

Ousmane Sonko est, dans une affaire distincte, poursuivi par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, un responsable du parti présidentiel, pour « diffamation, injures et faux ». Le procès, prévu le 16 mars, pourrait être déterminant pour sa candidature en 2024, les textes prévoyant une radiation des listes électorales – et donc une inéligibilité – dans certains cas de condamnation.

Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, maintient le flou sur son intention de briguer un nouveau mandat en 2024.

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(avec AFP)

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