Gabriel Fal, BRVM : « La bourse n’est pas une question d’initiés »

Pour le président de la BRVM, Gabriel Fal, c’est le manque d’informations qui limite la mobilisation de l’épargne locale sur la Place financière d’Abidjan.

Gabriel Fal espère pouvoir compter 8 à 9 nouvelles cotations à la BRVM en 2014. DR

Gabriel Fal espère pouvoir compter 8 à 9 nouvelles cotations à la BRVM en 2014. DR

Julien_Clemencot

Publié le 4 décembre 2013 Lecture : 1 minute.

Nommé en janvier 2013 à la tête du conseil d’administration de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), Gabriel Fal est conscient que la taille de la Place financière d’Abidjan reste encore modeste. Elle ne compte que 37 sociétés cotées quand Lagos en a 70 et Johannesburg 400. Mais il est persuadé que son essor est essentiel au développement de l’économie de la zone. En 2014, le fondateur de l’intermédiaire en bourse CGF espère pouvoir compter 8 à 9 nouvelles cotations à la BRVM, dont 2 ou 3 PME, d’anciennes banques publiques ivoiriennes privatisées et une filiale d’un groupe du CAC 40 dont le nom reste confidentiel.

La Bourse d’Abidjan a selon son président beaucoup d’atouts pour attirer des investisseurs. « Elle est stable. À preuve, elle ne s’est pas effondrée pendant la crise post-électorale et les entreprises n’y sont pas sur-valorisées », explique Gabriel Fal. « L’un des principaux problèmes reste l’accès à l’information », estime-t-il en marge de la conférence annuelle des bourses africaines organisée à Abidjan.

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Épargne locale

« Contrairement aux idées reçues, les marchés financiers sont loin d’être une affaire d’initiés. Si dans l’UEMOA les courtiers ont en moyenne 1 000 clients et 4 000 pour les plus gros, au Ghana, ils en ont jusqu’à un million. La différence c’est la proximité qu’ont créée les intermédiaires avec les investisseurs », explique le financier.

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À l’image de la plupart des bourses africaines, l’un des enjeux de la BRVM reste d’attirer davantage l’épargne locale, notamment au travers de produits comme les Sicav et les OPCVM. « Pour y arriver, il faut plus de structures de distribution », estime-t-il.

Une des réponses à ce problème pourrait être la mise en place d’un passeport communautaire au niveau de la Cedeao permettant par exemple à un courtier nigérian de travailler sur la Place d’Abidjan.

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