Pour Choguel Maïga, le Burkina Faso et le Mali ne doivent compter sur « aucune armée étrangère »

En visite à Ouagadougou, le Premier ministre malien a estimé, jeudi, que les deux pays devaient avant tout miser sur leurs propres armées pour vaincre les groupes jihadistes.

Choguel Maïga, en octobre 2021. © Nicolas Réméné pour JA

Publié le 24 février 2023 Lecture : 2 minutes.

« Aucune armée étrangère ne viendra combattre à notre place », a déclaré le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, à son arrivée à Ouagadougou, où il a été accueilli ce jeudi 23 février par son homologue burkinabè, Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla. « Nous sommes sûrs que le terrorisme sera vaincu au Sahel. Nous allons gagner la guerre avec nos armées », a-t-il poursuivi avant de rendre hommage aux victimes, majoritairement des soldats, des récentes attaques jihadistes au Burkina Faso.

Vous avez fait des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde.

Mercredi 22 février, au moins une douzaine de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs de l’armée, ont été tués lors d’une attaque perpétrée dans le nord du Burkina. Quelques jours auparavant, 70 soldats avaient perdu la vie dans deux autres attaques dans le Nord, près du Mali. Au total, depuis 2015, les violences jihadistes ont fait plus de 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.

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« Les mêmes choses au Mali »

« Ce qui vous arrive aujourd’hui, c’est pour vous démoraliser. C’est pour que vous doutiez de votre armée », a estimé Choguel Maïga, car les groupes jihadistes mettent « la pression pour que vous doutiez de vous-mêmes, nous avons trouvé les mêmes choses au Mali ». Et d’ajouter : « Vous avez fait des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde. »

Le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2022, a obtenu le départ de l’ambassadeur de France et des forces spéciales françaises de la mission Sabre après avoir dénoncé mi-janvier les accords militaires qui liaient les deux pays. Il n’exclut pas de se tourner vers la Russie, comme l’a fait le Mali, qui a également chassé les forces françaises.

Choguel Maïga, qui séjourne au Burkina Faso jusqu’à dimanche à la tête d’une délégation de plusieurs ministres malies, doit assister samedi à la cérémonie d’ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco), dont le Mali est le pays invité d’honneur.

(avec AFP)

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